Comme c’est souvent le cas, les voyages nous réservent des surprises… Recherchant, comme la plupart d’entre nous, le meilleur rapport qualité prix, j’avais choisi de voyager avec Brussels Airlines, ce qui impliquait une escale à Accra (Ghana) et bien sûr à Bruxelles pour rentrer sur Paris. Mais un avion étant tombé en panne à Monrovia (Libéria), on nous a d’office réquisitionnés comme bons Samaritains pour porter secours aux passagers restés en rade à Monrovia, sur ce point les voyageurs furent bien compréhensifs… Si bien que le voyage en avion, par sauts de puces, a duré au total 14 heures et le porte à porte (incluant le voyage Sokode-Lomé) 29 heures.
N’étant pas vraiment pressé, j’ai bien vécu ce voyage, mais je fus étonné par plusieurs réactions de mes covoyageurs. Personnellement je suis toujours frappé par la rapidité des voyages en avion, qui ne permet guère de prendre le temps psychologique de « changer de monde ». D’aucun s’interroge sur l’avenir de ce moyen de locomotion à l’heure où pollution, empreinte écologique et gestion des ressources fossiles questionnent… Je crois, pour ma part, qu’un voyage en bateau serait plus acceptable écologiquement et psychologiquement parlant.
Mais ce sont surtout quelques aberrations « culturelles » qui ont retenu mon attention :
D’une part nous sommes partis en retard de Lomé, car apparemment quelques voyageurs indélicats étaient en retard, et furent attendus (nous sommes partis une heure et demie en retard), jusque-là rien d’anormal dans une culture où l’on met la relation à l’autre en premier. Ce qui fut plus surprenant ce sont les réactions de quelques voyageurs (africains) prenant à parti l’hôtesse de l’air (belge) car la compagnie (belge) attendait des passagers en retard (africains)… Pourquoi s’empresser d’emprunter à l’autre ses mauvais travers ?
D’autre part, une petite famille belge, (c’est une histoire belge), avait jugé bon, pour avoir un meilleur tarif, d’aller de Lomé à Bruxelles en poursuivant en avion jusqu’à Paris pour revenir en TGV à Bruxelles. Le billet d’avion Lomé Paris (passant par Bruxelles avec changement d’avion) revenant apparemment moins cher que le billet Lomé Bruxelles (direct) ??? Ils ne pouvaient s’arrêter à Bruxelles car leurs bagages étaient enregistrés jusque Paris… Je ne sais pas si vous me suivez… Leur grande inquiétude était de perdre leur billet de TGV (Paris Bruxelles) à cause du retard… Mais jusqu’où l’argent nous fera-t-il marcher sur la tête ?
Voyage compris, le séjour à Sokodé fut donc fort agréable, et ma nomination à venir se précise, mais je vous en dirai plus quand tout sera officiel. Je vous laisse avec quelques nouvelles photos dans l’album de Sokodé, belle visite !
Il faut savoir qu’il existe une réglementation européenne pour tous les vols au départ de l’Europe (quelque soit la compagnie) et tous les vols à destination finale de l’Europe (s’il s’agit d’une compagnie européenne). L’indemnisation à laquelle chaque passager a le droit en cas de retard de plus de 3h, surbooking ou annulation est de 250, 400 ou 600 €.
Il convient alors d’écrire à la compagnie pour réclamer son dû (ce qu’elle accepte rarement de faire facilement). Il est également possible de remplir en ligne un formulaire sur le site http://www.skymediator.com qui s’occupera de toutes les démarches utiles pour obtenir satisfaction, y compris de saisir la justice.
Aucun frais n’est demandé au passager mais Skymediator conserve 20% de l’indemnisation obtenue en cas de succès et reverse donc les 80% restants au passager.