Clôture de l’année de la foi !

Fête du P. d'Alzon

Fête du P. d’Alzon

            Souvenez-vous, il y eut : l’année du grand Jubilé de l’an 2000 ; l’année de l’Eucharistie (2004-2005) ; l’année jubilaire St Paul (2008-2009) ; l’année du Sacerdoce (2009-2010) et, enfin, l’année de la Foi (2012-2013)… Si je n’en oublie pas… Il me semble que cette année de la foi fut un bon cru, car elle nous a permis de revisiter les fondamentaux de la foi, même si on aurait aimé que cela se traduise, dans certaines paroisses, par autre chose que le choix de chanter plus souvent le credo en latin… (D’ailleurs le Credo de Nicée-Constantinople a été écrit en grec !!!) Mais, globalement, de nombreuses et belles initiatives ont été prises à tous les niveaux : international, diocésain, paroissial, pour aider chacun à se réapproprier la foi de l’Église.

      C’est ainsi que nous avions fait le choix, durant cette année, de relire un certain nombre de texte du concile Vatican II, dans le cadre de notre émission radiophonique hebdomadaire « Parole d’Église pour aujourd’hui ! » et, bien sûr, d’aider nos auditeurs à approfondir la lecture de la première encyclique du pape François, « Lumen Fidei ». De nombreuses initiatives proposaient également de re-parcourir les articles du Crédo… Pour conclure cette année de la foi, dans le diocèse, un triduum de prière est organisé dans chaque paroisse, culminant dans la célébration de la fête du Christ Roi. –Au Togo cette fête est célébrée de façon particulièrement solennelle, puisqu’en raison de la saison des pluies en juin, les processions du Saint Sacrement qui se font habituellement à la « Fête Dieu » (la fête du Saint Sacrement en juin), sont déplacées à la fête du Christ Roi, où le climat est beaucoup plus serein–.

            J’espère que pour vous aussi l’année de la foi fut l’occasion d’aller aux sources de la foi et de nourrir votre foi… Car n’oublions pas que la foi n’est pas un ensemble de choses à croire, mais une relation vivante à entretenir : « La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. » (Lumen Fidei n°4)

            Je ne sais pas si l’année qui vient sera une nouvelle année spéciale, mais il me semble qu’il y a encore beaucoup à vivre et à approfondir de cette année de la foi, ne serait-ce que la dimension de l’annonce de la foi, qui sera particulièrement mise en avant avec la publication, ce dimanche, de la première exhortation apostolique du pape François, « Evangelii Gaudium » sur l’Évangélisation, suite aux travaux du dernier Synode sur la Nouvelle Évangélisation.

            Cette clôture de l’année de la foi, c’est aussi, tout simplement, la clôture d’une année liturgique et, la semaine prochaine, nous entrerons en Avent… L’occasion de relire l’année écoulée et de reprendre souffle pour aller de l’avant. Le rythme de l’année liturgique qui nous bouscule parfois, nous permet notamment de ne pas nous attarder sur le passé, mais d’aller toujours de l’avant, de laisser notre vie être aimantée non par nos pesanteurs passées, mais par l’avenir de plénitude qui nous est promis : un dynamisme salutaire, lorsque nous serions tentés par la nostalgie ou le découragement d’un quotidien difficile et morose !

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La vie par ici

Fête du P. d'Alzon

Fête du P. d’Alzon

           Nous avons donc fêté cette semaine le dies natalis de notre fondateur, le P. Emmanuel d’Alzon. Une dizaine d’amis avaient rejoint nos deux communautés assomptionnistes de Sokodé pour célébrer avec nous ce grand jour. Nous en avons profité pour aller relire un texte du P. d’Alzon, pas si évident que cela, sur l’amour de l’Église : une conférence du 11 décembre 1870 aux religieuses de l’Assomption (E.S. 1030-1040) qui commence par « La révolution ennemie de l’Église »… Il s’agissait surtout de voir que les intuitions du père d’Alzon, sur un monde qui veut se construire sans Dieu, sont toujours plus actuelles à la vue de nos sociétés sécularisées, de plus en plus éloignées des « choses de la foi »…

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2 réponses à Clôture de l’année de la foi !

  1. Monique dit :

    Intéressant cette conférence du P. d’Alzon, en 1870, sur la révolution ennemie de l’Église. Et très intéressant aussi ce que vous dites Benoît : : « Il s’agissait surtout de voir que les intuitions du père d’Alzon, sur un monde qui veut se construire sans Dieu, sont toujours plus actuelles »

    Presque 150 ans après, voici ce qui se dit encore dans la douce France :

    « On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique… »

    « La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau.

    La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux, fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien là une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

    Qui dit ça ? Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale française (2012), dans son livre « La Révolution française n’est pas terminée» , paru chez Seuil (2008)

    Heureusement pour nous ici, ce texte ne concerne que la France. Ben voyons !

    Quand nous rappelons scandalisés que Nietzsche dit « Dieu est mort », nous oublions toujours, « obrepticement », la totalité de sa phrase : « Dieu est mort, ‘nous’ l’avons tué ». Vous parlez d’un monde qui veut se construire sans Dieu et vous avez raison. Mais cette phrase, une fois que nous l’avons lue, risque de donner bonne conscience à nos esprits paresseux : une fatalité est à l’œuvre. Pourtant, n’est-ce pas, « le monde », c’est moi, c’est nous. La question pourrait alors être – et ça vient me chercher, comme on dit ici : Qu’est ce que je fais, ou qu’est-ce que je ne fais pas, dans mon monde à moi et qui a pour effet de liquider Dieu ? Ces choses ne se font pas toutes seules et j’ai bien peur que chacun de nous y participe. Et moi avec, comme disait Barjavel.

  2. Thérèse L.-Vézina dit :

    . . . et une bonne fin d’année liturgique se terminant avec le « dies natalis » du
    Père Benoît. Nos vœux les meilleurs !

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