Bonne année !

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            Non, je ne me suis pas trompé de date… Mais je viens vous souhaiter une bonne année liturgique ! Nous avons la chance, comme chrétien, de pouvoir donner un certain dynamisme à notre année et ce n’est pas rien ! Pour la plupart des gens le rythme va être donné par le travail et par les congés auxquels chacun aspire de toutes ses forces, ou encore par la météo… Du coup si la météo est en berne, si le travail nous pèse et si les congés se font attendre, le moral on prend un coup ! Nous autres chrétiens sommes marqués, certes, par ces rythmes communs, mais également par celui de l’année liturgique, d’une toute autre profondeur. En Avent nous voici tendu vers un double avènement : celui de l’incarnation de Jésus dans le sein de Marie dont nous allons faire particulièrement mémoire à Noël mais aussi celui de l’avènement du Fils de l’homme à la fin des temps. Ce temps est donc celui de la mémoire et de l’attente !

Mémoire de l’incarnation il y a deux mille ans, mais aussi mémoire de l’incarnation de Dieu dans notre propre vie : l’occasion de jeter un regard en arrière : à quels moments, lors de quels événements ai-je expérimenté la présence de Dieu dans ma vie, dans la vie de mes frères, dans la vie du monde ? Était-ce lors d’une retraite, lors d’une rencontre particulièrement marquante, lors d’une balade dans la nature, lors d’une épreuve traversée etc. Faire mémoire, faire cette anamnèse de nos vies est essentiel pour pouvoir nous tourner vers l’avenir dans l’espérance. Notre espérance ne se nourrit pas d’autosuggestion que tout ira mieux, mais de notre foi au Christ Ressuscité, né de Marie, qui a marché sur nos routes humaines, qui fut vainqueur de tout mal, qui nous accompagne toujours sur la route, et nous attend pour une vie de plénitude. Notre espérance se nourrit, ainsi, de ces expériences de Dieu dans nos vies, instants fugaces de certitude et de plénitude, pierres d’appui pour traverser les épreuves de nos vies.

Mémoire donc, mais aussi attente ! Je pourrais, me semble-t-il, remplir des pages sur le thème de l’attente, et celui du désir qui n’est rien d’autre que le thème de la chasteté, car désirer c’est vivre !… Mais je préfère donner la parole à Benoît XVI :

 « L’attente, le fait d’attendre, est une dimension qui traverse toute notre existence personnelle, familiale et sociale. L’attente est présente dans mille situations, des plus petites et banales, aux plus importantes, qui nous touchent totalement et au plus profond de nous-mêmes. Nous pensons entre autres à l’attente d’un enfant par des époux; à l’attente d’un parent ou d’un ami qui vient de loin pour nous rendre visite; nous pensons, pour un jeune, à l’attente du résultat d’un examen décisif, ou d’un entretien d’embauche; dans les relations affectives, l’attente de la rencontre d’une personne aimée, de la réponse à une lettre, ou de l’accueil d’un pardon… On pourrait dire que l’homme est vivant tant qu’il attend, tant que l’espérance est vivante en son cœur. C’est à ses attentes que l’on reconnaît l’homme: notre «stature» morale et spirituelle peut être mesurée à partir de ce que nous attendons, de ce en quoi nous espérons.

Chacun de nous peut donc, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noël, se demander: « Moi, qu’est-ce que j’attends ? A quoi, en ce moment de ma vie, mon cœur aspire-t-il ? ». On peut se poser la même question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-ce qui unit nos aspirations, qu’est-ce que nous avons en commun ? » (Angelus, du 1er dimanche de l’avent 2010)  

            Le temps de l’avent vient donc raviver notre désir, et donc nous apporter un surcroit de vie, n’est-il pas essentiel alors de le saisir et de se donner les moyens de le vivre ? Bon début, donc, d’année liturgique !

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