Cultiver son regard…

Prions pour la Paix, l'Unité et la lIberté

Prions pour la Paix, l’Unité et la lIberté

     L’actualité nous livre quotidiennement son lot de bonnes et surtout de mauvaises nouvelles. Par moment, j’avoue que j’arrive à saturation lorsqu’on nous parle de la situation en Centre Afrique, en Lybie, au Sud Soudan, en Palestine… ; de la progression de l’extrémisme musulman en Afrique ou encore de « la crise » dont on ne voit pas le bout… Loin de moi, l’idée de vouloir ignorer ces situations, mais, pour avancer dans la vie, il nous faut cultiver notre regard, pour voir, aussi et surtout, toutes les avancées, tout ce qui est source d’espérance, tout ce qui nous parle du Royaume de Dieu en marche… En voici quelques exemples :

-Après 20 ans de guerre larvée dans l’Est du Congo, depuis le génocide rwandais, les forces armées du pays épaulées par les forces de l’ONU semblent enfin vouloir rétablir la paix dans la région, en s’attaquant à tous les groupes rebelles qui sévissent dans la région :

« Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont débuté jeudi 16 janvier les opérations militaires de désarmement des rebelles ougandais de l’ADF/ Nalu dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). L’information est livrée cet avant-midi à Radio Okapi par le porte-parole de l’armée au Nord Kivu, le colonel Olivier Hamuli. Un militaire a été tué et une personne a été libérée. Les premiers combats entre l’armée congolaise et les rebelles ADF/Nalu ont eu lieu à hauteur de la cité d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. « Nous avons débuté et nos troupes sont déjà en profondeur. Nous sommes déjà à l’avancée à partir de l’axe Mbau, nous allons en découdre et dans quelques jours vous ne parlerez plus jamais des ADF Nalu », a affirmé le colonel Olivier Hamuli. L’armée a déjà libéré un civil parmi les otages du groupe armé ADF/Nalu, a indiqué le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu. » Source Radio Okapi, article en entier cliquer ici

C’est une très bonne nouvelle, car ce groupe rebelle, dont on a moins parlé que le M23, est à l’origine de nombreuses exactions contre la population et notamment de ces enlèvements massifs, y compris celui dont sont victimes nos trois frères assomptionnistes du Nord Kivu… Evidemment, ces opérations ne sont pas sans risques pour la vie des otages, mais c’est aussi une voie de salut… Priez pour que ces opérations soient un succès…

– En Centre Afrique, « Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, et l’imam Oumar Kobine Layama, président de la Communauté islamique centrafricaine, se rendent ensemble dans les camps de déplacés et dans les quartiers, pour exhorter la population à ne pas céder à l’esprit de vengeance et de violence. Après avoir fait le tour du camp, ils prennent la parole, l’un après l’autre. « Les chrétiens et les musulmans ont toujours vécu en bonne intelligence, rappelle Mgr Nzapalainga. C’est pourquoi je viens avec mon frère l’imam pour vous dire que la guerre n’est pas la solution, que nous devons nous entraider les uns les autres. Vous avez entendu des personnes vous demander de prendre les armes pour tuer les musulmans: ce n’est pas bien! Ils ne sont pas collectivement responsables des massacres. Attention à la colère. Elle pousse à faire le mal, à voler, à piller, à tuer. »

Au tour de l’imam de prendre la parole: « Que la paix de Dieu soit avec vous. Nous sommes venus vous rencontrer parce que vous avez fui la violence de la Séléka. S’il y a des jeunes musulmans qui les ont rejoints, il y en a aussi beaucoup qui ont refusé de le faire. Nous sommes tous unis par la foi d’Abraham et nous sommes tous des Centrafricains. La parole de Dieu doit nous aider à rester unis, à ne pas nous laisser gagner par la haine, la guerre, la division. Refusons ensemble de prendre les armes les uns contre les autres. Si nous ne restons pas vigilants, si nous n’enracinons pas notre foi, c’est le Diable qui entre dans notre cœur et qui nous pousse à faire le plus grand mal. » La rencontre s’achève par une bénédiction commune. » Source, La-Croix du 16/12/2013, article en entier en cliquant ici

-En France, s’est tenue la rencontre européenne annuelle de Taizé : «  L’édition de Strasbourg est la 36e  rencontre européenne organisée par la communauté de Taizé. Cette année, elle propose de « chercher la communion visible de tous ceux qui aiment le Christ ».

Parmi les 30 000 participants de 53 pays, un tiers vient de la région (Bade, en Allemagne, et Alsace, en France). Les Polonais représentent la plus importante délégation étrangère, avec 4 700 participants, devant les jeunes d’Ukraine (2 600), d’Italie (1 400), de Croatie (1 200) et de Biélorussie (1 000).

Pendant trois jours, les pèlerins ont été invités à participer à des groupes de réflexion sur l’écologie, les nouvelles solidarités, la justice, la crise, la beauté… 1 500 ont rencontré des eurodéputés au Parlement européen. Plusieurs groupes ont également été reçus par les communautés juive et musulmane à la synagogue de la Paix et à la Grande Mosquée. » Voir le dossier complet sur La-Croix

Voilà, je pourrais multiplier les exemples… Mais, en fonction de vos centres d’intérêts, les signes du Royaume de Dieu en marche de manquent pas ? À chacun de cultiver son regard et à avoir un accès intelligent à l’information, sans se laisser matraquer par les gros titres !

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 La vie par ici

-Les catholiques de la sous-région, se sont réjouis de la nomination de deux cardinaux issus de nos pays :

Mgr Philippe Ouédraogo. Une stature morale pour le Burkina Faso : «  Priez pour moi afin que je ne me dérobe jamais, par peur ou par négligence, devant les loups qui agressent le troupeau, et cela jusqu’au prix de ma vie. » Ces mots courageux, prononcés lors de son installation sur le siège d’archevêque de Ouagadougou en 2009, disent la force morale de l’une des grandes figures de l’épiscopat africain. Jean-Paul II ne s’y était pas trompé, qui le nomma en 1996, à tout juste 50 ans, évêque de Ouahigouya, dans le nord du Burkina Faso. Mgr Philippe Ouédraogo a présidé la conférence épiscopale Burkina-Niger de 2001 à 2007.

Mgr Jean-Pierre Kutwa. Médiateur d’une Côte d’Ivoire divisée : Né en 1945 à Abidjan, diocèse pour lequel il est devenu prêtre en 1971 avant d’être nommé archevêque de Gagnoa en 2001, Mgr Kutwa a eu la lourde tâche de succéder, en 2006, à la figure tutélaire du cardinal Bernard Agré. Dénonçant régulièrement, depuis, la corruption des élites, il a tenté, sans succès, d’apaiser les tensions nées après la crise post-électorale de 2010-2011. Jouant les médiateurs entre Ouattara et Gbagbo, multipliant les gestes vis-à-vis des musulmans, il n’a pu éviter ni la guerre civile ni la division de l’épiscopat ivoirien et tente aujourd’hui de promouvoir la réconciliation dans un pays divisé.

Félicitation également à mes nombreux amis de Québec, pour la nomination de votre évêque, Mgr Gérald Cyprien Lacroix, parmi ces 19 nouveaux cardinaux

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

-Pour la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, comme chaque année, à Sokodé, c’est avec l’Église Presbytérienne que nous nous retrouverons, à trois reprises, durant la semaine. Nous avons toujours du mal à mobiliser nos frères et sœurs des Eglises baptiste ou pentecôtiste… Mais certainement n’y mettons-nous pas suffisamment d’énergie… Bonnes rencontres à vous dans les divers lieux où vous aurez l’occasion de faire un pas vers l’unité.

Du nouveau sur le blogue, suite à la demande d’une amie, j’ai mis sur le blogue les icônes permettant de partager les articles sur vos réseaux sociaux… J’espère que cela fonctionne, car je ne suis pas du tout présent sur ces réseaux (mais j’y songe, un jour peut-être…)

-À part cela, la vie au Noviciat se poursuit sur le rythme du temps ordinaire : cours, travaux manuels, prière individuelle et communautaire, lecture, accompagnement spirituel, engagements apostoliques…

Sur ces quelques nouvelles, belle semaine de prière pour l’unité des chrétiens à chacune et chacun et bon regard sur la vie de notre Monde, pour y déceler les signes du Royaume de Dieu en marche…

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2 réponses à Cultiver son regard…

  1. Monique dit :

    Votre enthousiasme me fait envie, P. Benoît ! Moi, ce ne sont pas les mauvaises nouvelles qui m’irritent, ce sont les bonnes ! Je me permets de parler de l’éducation, mon champ à moi, parce que tout ce que vous rapportez ici est sous-tendu par l’éducation. « Cultiver notre regard pour voir » ce qui se passe comme sources d’espérance, comme vous dites, implique l’éducation de base. N’importe quel grossier personnage est capable d’ignorer ce qui se fait de beau dans le monde troublé ou pas, mais la personne éduquée (je ne dis pas « instruite ») va sans doute travailler à ce Royaume de Dieu dont vous parlez souvent. Quand cela ne serait qu’à cause de l’esprit de finesse dont parlait Pascal…

    Si moi, ce sont les bonnes nouvelles s’agissant de l’éducation qui m’irritent, c’est qu’elles ont maintenant comme caractéristique d’être fausses. On applaudit dans les journaux une école « novatrice » qui a loué un autobus pour emmener des jeunes du primaire passer une journée dans un chalet afin d’y entendre des conférences et autres activités diverses sur le décrochage scolaire… en vue de stopper le décrochage scolaire. On dit que les enfants ont beaucoup aimé leur journée ! Voilà un signe que tout va bien dans nos écoles… Et le Ministère est content.

    Ce genre de mensonge me désespère. Il fait écran. Et d’écran en écran, la barbarie fait son nid. Il est certain que l’on doive se réjouir que des « grands » tentent encore d’humaniser les rapports entre les humains, de montrer des exemples de rapprochement, de mobiliser (enfin !) de la force pour arrêter les méchants, mais au bout du compte, sans éducation véritable, chacun ne mène-t-il pas sa vie au petit bonheur ? Or l’éducation est-elle seulement possible à l’heure de la culture nouvelle, narcissique et numérique, qui maintenant se répand (suavement) sur le monde ? et dans tous les coins de la planète…

    En somme, ce qui me désespère, je crois, c’est ne pas avoir de pistes de réponse à cette question : Comment faire coïncider le Royaume de Dieu en marche avec ce raz-de-marée culturel qu’est la nouvelle culture numérique ? Comment l’Église va-t-elle – peut-elle – s’ajuster à ce qui pourrait ressembler à un nouvel humanisme ? À un homme augmenté ? On dit «transhumanisme», le mot en dit long. L’Église trouvera-t-elle une clef de langage appropriée, un col, ou va-t-elle résister ?

  2. Paul dit :

    Merci Fr Benoît pour cet hebdo assez panoramique et très nourrissant.

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