9 août 2015, 19ème dimanche ordinaire, année B, Jn 6,41-51 /
« Je suis le pain qui est descendu du ciel » (Jn 6,41) ; « Je suis le pain de vie » (Jn 6,48) ; « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6,51) Ces paroles insistantes de Jésus rencontrent-elles un écho chez nous ? D’où pensons-nous tenir la vie, et comment l’entretenons-nous ? Notre existence n’est-elle que le fruit d’un heureux hasard biologique ? Notre venue en ce monde ne dépend-elle que de la rencontre de nos parents ? Ou croyons-nous vraiment que le don de la vie nous vient de Dieu ? Si nous répondons oui, alors la question subséquente est la suivante : Comment entretenons-nous cette vie ? Comment nous nourrissons-nous ? D’une nourriture purement terrestre ou également d’une nourriture céleste ? Il est assez incroyable que même nos contemporains athées aient pris conscience de la nécessité de la méditation. On parle aujourd’hui volontiers de « méditation laïque », de « méditation de pleine conscience » etc… Ces nouveaux « méditants » ont au moins pris acte que l’être humain est un être spirituel qui a besoin de nourrir sa spiritualité… Alors, à plus forte raison, nous qui croyons que notre vie vient de Dieu, quels moyens prenons-nous pour nous nourrir spirituellement ? Le discours du pain de vie nous aide à répondre : il en va de notre vie sacramentelle, de notre vie christique, de notre vie spirituelle.
Nourrir notre vie sacramentelle…
« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn 6,51) Un premier angle de lecture de notre passage évangélique est, bien évidemment, l’angle eucharistique et sacramentel. Le pain de vie renvoie à l’eucharistie comme nourriture essentielle de notre vie. Mais attention à ne pas tomber dans une compréhension magique de l’eucharistie. Ce n’est pas en communiant de manière magique à l’hostie consacrée que nous obtiendrons la vie éternelle promise. Bien sûr il en va de notre adhésion à la vie du Christ par toute notre vie, j’y reviendrai plus loin… Mais, déjà, notre façon de vivre l’eucharistie la rend plus ou moins nourrissante : communion-nous à la communauté fraternelle rassemblée ? Communions-nous à la Parole de Dieu proclamée et commentée ? Communions-nous à la vie du monde et de l’Église portée dans la prière ? Communions-nous, finalement, avec foi, à la vie du Christ reçue dans le pain consacré ? Nous nourrir du pain de vie dans la célébration eucharistique c’est donc nous nourrir de toutes ces dimensions de la célébration. Mais l’eucharistie, nous le savons, se prépare et se prolonge dans les autres sacrements, et notamment le sacrement de la réconciliation. Si nous revenons fréquemment au sacrement de la réconciliation et au sacrement eucharistique, alors oui la vie de Dieu peut irriguer toute notre vie.
Nourrir notre vie christique…
L’eucharistie a, en effet, pour but de configurer notre vie à celle du Christ, elle ne s’arrête donc pas au moment de la célébration mais elle vient nourrir toute notre vie pour qu’elle soit de plus en plus semblable à celle du Christ. Communier à la chair et au sang du Christ c’est vivre le même type de vie : une vie donnée par amour. Par l’eucharistie nous devenons d’autres Christ, nous devenons ses mains, sa voix, ses yeux, ses jambes pour écouter, consoler, pardonner, soigner, relever, proclamer la Bonne Nouvelle, aller à la rencontre de l’autre : le prisonnier, l’étranger, le migrant, l’appauvri etc… Ce qu’on peut appeler une vie christique… « Si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. » (Jn 6,51)
Nourrir notre vie spirituelle…
Le pain du ciel, c’est donc cette nourriture qui nous vient de notre vie sacramentelle, cette nourriture qui nous vient d’une vie donnée à la manière du Christ, mais encore tout ce qui peut nous permettre de nourrir notre vie spirituelle : temps de récollection, temps de retraite, lecture assidue de la Bible, lecture spirituelle, prière quotidienne, oraison, méditation, accompagnement spirituel… Le Christ peut passer par tous ces moyens et par d’autres encore pour alimenter notre vie spirituelle. Certes, nous ne sommes pas tous moines, moniales, religieux ou religieuses, et peut-être ne pourrons-nous pas mettre en œuvre toutes ces ressources, mais ce n’est pas une excuse pour les délaisser toutes ! À chacun de voir ce qui peut nourrir sa vie spirituelle aujourd’hui, lors d’un temps de ressourcement ou dans le rythme de la vie quotidienne. Comme je le disais plus haut, même les non-croyants – ou du moins certains d’entre eux– prennent des moyens pour nourrir leur vie spirituelle, il serait vraiment curieux que nous soyons à la traîne…
« Je suis le pain de vie ! »
Quels moyens prenons-nous pour accueillir cette nourriture ?
Vie sacramentelle, vie christique, vie spirituelle…
Comment nous nourrissons-nous ?
Comment nous nourrissons-nous ?
9 août 2015, 19ème dimanche ordinaire, année B, Jn 6,41-51 /
« Je suis le pain qui est descendu du ciel » (Jn 6,41) ; « Je suis le pain de vie » (Jn 6,48) ; « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6,51) Ces paroles insistantes de Jésus rencontrent-elles un écho chez nous ? D’où pensons-nous tenir la vie, et comment l’entretenons-nous ? Notre existence n’est-elle que le fruit d’un heureux hasard biologique ? Notre venue en ce monde ne dépend-elle que de la rencontre de nos parents ? Ou croyons-nous vraiment que le don de la vie nous vient de Dieu ? Si nous répondons oui, alors la question subséquente est la suivante : Comment entretenons-nous cette vie ? Comment nous nourrissons-nous ? D’une nourriture purement terrestre ou également d’une nourriture céleste ? Il est assez incroyable que même nos contemporains athées aient pris conscience de la nécessité de la méditation. On parle aujourd’hui volontiers de « méditation laïque », de « méditation de pleine conscience » etc… Ces nouveaux « méditants » ont au moins pris acte que l’être humain est un être spirituel qui a besoin de nourrir sa spiritualité… Alors, à plus forte raison, nous qui croyons que notre vie vient de Dieu, quels moyens prenons-nous pour nous nourrir spirituellement ? Le discours du pain de vie nous aide à répondre : il en va de notre vie sacramentelle, de notre vie christique, de notre vie spirituelle.
Nourrir notre vie sacramentelle…
« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn 6,51) Un premier angle de lecture de notre passage évangélique est, bien évidemment, l’angle eucharistique et sacramentel. Le pain de vie renvoie à l’eucharistie comme nourriture essentielle de notre vie. Mais attention à ne pas tomber dans une compréhension magique de l’eucharistie. Ce n’est pas en communiant de manière magique à l’hostie consacrée que nous obtiendrons la vie éternelle promise. Bien sûr il en va de notre adhésion à la vie du Christ par toute notre vie, j’y reviendrai plus loin… Mais, déjà, notre façon de vivre l’eucharistie la rend plus ou moins nourrissante : communion-nous à la communauté fraternelle rassemblée ? Communions-nous à la Parole de Dieu proclamée et commentée ? Communions-nous à la vie du monde et de l’Église portée dans la prière ? Communions-nous, finalement, avec foi, à la vie du Christ reçue dans le pain consacré ? Nous nourrir du pain de vie dans la célébration eucharistique c’est donc nous nourrir de toutes ces dimensions de la célébration. Mais l’eucharistie, nous le savons, se prépare et se prolonge dans les autres sacrements, et notamment le sacrement de la réconciliation. Si nous revenons fréquemment au sacrement de la réconciliation et au sacrement eucharistique, alors oui la vie de Dieu peut irriguer toute notre vie.
Nourrir notre vie christique…
L’eucharistie a, en effet, pour but de configurer notre vie à celle du Christ, elle ne s’arrête donc pas au moment de la célébration mais elle vient nourrir toute notre vie pour qu’elle soit de plus en plus semblable à celle du Christ. Communier à la chair et au sang du Christ c’est vivre le même type de vie : une vie donnée par amour. Par l’eucharistie nous devenons d’autres Christ, nous devenons ses mains, sa voix, ses yeux, ses jambes pour écouter, consoler, pardonner, soigner, relever, proclamer la Bonne Nouvelle, aller à la rencontre de l’autre : le prisonnier, l’étranger, le migrant, l’appauvri etc… Ce qu’on peut appeler une vie christique… « Si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. » (Jn 6,51)
Nourrir notre vie spirituelle…
Le pain du ciel, c’est donc cette nourriture qui nous vient de notre vie sacramentelle, cette nourriture qui nous vient d’une vie donnée à la manière du Christ, mais encore tout ce qui peut nous permettre de nourrir notre vie spirituelle : temps de récollection, temps de retraite, lecture assidue de la Bible, lecture spirituelle, prière quotidienne, oraison, méditation, accompagnement spirituel… Le Christ peut passer par tous ces moyens et par d’autres encore pour alimenter notre vie spirituelle. Certes, nous ne sommes pas tous moines, moniales, religieux ou religieuses, et peut-être ne pourrons-nous pas mettre en œuvre toutes ces ressources, mais ce n’est pas une excuse pour les délaisser toutes ! À chacun de voir ce qui peut nourrir sa vie spirituelle aujourd’hui, lors d’un temps de ressourcement ou dans le rythme de la vie quotidienne. Comme je le disais plus haut, même les non-croyants – ou du moins certains d’entre eux– prennent des moyens pour nourrir leur vie spirituelle, il serait vraiment curieux que nous soyons à la traîne…
« Je suis le pain de vie ! »
Quels moyens prenons-nous pour accueillir cette nourriture ?
Vie sacramentelle, vie christique, vie spirituelle…
Comment nous nourrissons-nous ?