Réformer l’Église…

Le pape et son conseil rapproché...

Le pape et son conseil rapproché…

             Réformer n’est jamais facile, qu’il s’agisse d’une Nation ou d’une Église. Mais, dans l’Eglise catholique nous avons beaucoup d’avantages en ce domaine, comparé à une Nation…

             D’abord un cap bien clair et non-dépendant de la politique : c’est le cap de l’Évangile ! Voilà pourquoi, on a beau vouloir classer les papes entre conservateurs et progressistes, cela reste vain : regardez de près leurs textes, chaque pape cite constamment ses prédécesseurs. Evidement chaque pape, donne une direction particulière à l’Église durant son pontificat, mais toujours en avançant sur le même chemin : celui de l’Évangile ! François que l’on voudrait mettre à gauche et dans le clan progressiste, cite pourtant sans cesse Benoît XVI et Jean-Paul II qu’on voudrait classer à droite et du côté des conservateurs ou Paul VI et Jean XXIII du côté des réformateurs… La lunette des médias est particulièrement déformante s’il y manque le regard de la foi. Car l’Église n’est pas une institution simplement humaine, même si « là où il y a de l’homme il y de l’hommerie » comme disait saint François de Salle, elle ne cherche pas à promouvoir des valeurs, ou à être garante d’un ordre moral –le christianisme n’est pas une morale ! –, ou encore moins à défendre ses richesses et ses privilèges. L’Église cherche à être fidèle à Jésus Christ en annonçant l’Évangile, en célébrant sa foi et en servant l’humanité et en particulier les pauvres. C’est le rassemblement des humbles disciples du Christ, pécheurs, mais se sachant sauvés par le Christ.

         Deuxièmement, le pape n’est pas un homme politique élu pour un mandat et portant le souci de sa réélection ou de celle de son parti. Son élection n’est qu’une façon de mettre à la tête de l’Église un serviteur des serviteurs du Christ qui va chercher sans cesse et dans la prière à se mettre à l’écoute de l’Esprit de Dieu au service de l’Unité des disciples du Christ et de la Vérité de l’Évangile. Ceci lui donne une très grande liberté et une grande force. Regardez notre pape François, il avance sereinement sans se soucier, outre mesure, de ceux qui veulent lui mettre des bâtons dans les roues. Il connaît l’Évangile et les facettes de cet Évangile sur lesquelles il veut mettre l’éclairage : la miséricorde, la pauvreté, le dialogue, l’humilité, la fraternité, le compagnonnage sur le chemin de la vie etc… Il répète souvent d’ailleurs qu’il a peu de temps, et il se donne tout entier au service de l’Église et de sa remise sur les rails de l’Évangile.

                 Troisièmement, les rapports entre chrétiens et donc entre évêques, prêtres et pape ne sont pas régis par des rapports de pouvoir mais par des rapports d’obéissance. En effet, nous sommes tous, en tant que disciples du Christ, en quête de l’obéissance à la volonté de Dieu, et cette obéissance passe par des médiations : l’Écriture Sainte, la Tradition (vivante) de l’Église, des ministères ordonnés, des fonctions particulières dans l’Eglise. Comme le rappelait le pape au début du Synode : « Le Synode n’est pas un parlement où pour rejoindre un consensus on aurait recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis ; l’unique méthode du Synode est celle de s’ouvrir à l’Esprit Saint avec courage apostolique, humilité évangélique et avec oraison confiante. » (Discours d’ouverture du synode)

                Ces remarques préliminaires veulent simplement vous donner quelques points de réflexion par rapport à la façon dont les médias, en général, nous présentent actuellement la situation de l’Église et de la curie romaine : Vatican leaks (fuites, divulgation d’informations confidentielles), évêques divisés, rivalités entre le pape et la curie… Bien sûr il y a des tensions et des confrontations, mais tout ceci est à mettre dans la perspective d’une Église et de pasteurs au service du même Évangile. On nous disait les évêques divisés durant le synode et pourtant ceux-ci ont publié un texte de 50 pages, travaillé durant trois semaines, dont tous les articles ont été votés à la majorité des deux tiers… Quel parlement arrive à ce genre d’exploit ?

                       On me rétorquera que ma vision de la papauté est trop idyllique, et on me ressortira les antipapes et les Borgia… mais par pitié, soyez sérieux ! Nous ne sommes plus au XIVe ni au XVe siècle. D’une part, nombre de personnes citent facilement les périodes scandaleuses de la papauté sans en connaître absolument rien, mais en se fondant uniquement sur des ouï-dire. Deuxièmement qui oserait reprocher aujourd’hui à un président de la république ou à la Reine d’Angleterre les mœurs des rois du XVe siècle ou des premiers républicains du XVIIIe et XIXe siècle ? Faisons donc la promotion d’un regard honnête intellectuellement sur l’Église de ce XXIe siècle et, en tant que chrétiens, posons d’abord un regard de foi sur l’Église, la papauté, les évêques. Cela ne veut nullement dire se mettre la tête dans le sable pour ne pas voir ce qui ne va pas, mais au contraire il s’agit de le dénoncer au nom de l’Évangile –et non de la pensée unique mondaine– et de soutenir le Pape François dans ses réformes qui ont le goût de l’Évangile.

              Merci François pour le travail déjà abattu en 20 mois de pontificat, et bonne continuation… Ne te fie pas aux critiques minoritaires, ni même à tes « fans », mais poursuis sereinement ce que tu as à faire, au nom de l’Évangile ! Nous sommes nombreux à te soutenir et à prier pour toi !


La vie par ici

         La semaine écoulée fut marquée par une session sur la dimension « solidaire des pauvres » de notre charisme. Elle fut animée par le P. Nicolas Tarralle, de la communauté de Ouaga, qui a conduit le groupe de 25 novices, postulants et pré-postulants à travers les questions de Justice et Paix ; de respect de la Création, de développement durable ; de commerce équitable ; de rapports économiques internationaux plus juste ; de proximité avec les pauvres etc… Outre les jeunes assomptionnistes en formation, les sœurs de la Providence de St André de Peltre et le noviciat du Puits de Jacob s’étaient joints à la session. Souhaitons que ce qui a été semé comme questions et ouvertures puisse porter de bons fruits parmi ces jeunes et dans nos congrégations…

            À part cela nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin avec une session d’Internoviciat sur le discernement en perspective…

               Sur ces quelques nouvelles, bonne semaine à chacune et chacun…

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