Et oui, nous voici de nouveau à la fin de l’année liturgique et au seuil d’une nouvelle. Avec le temps de l’Avent, nous voici replongés dans le temps de l’attente, de la veille, de l’espérance. Nous en avons bien besoin par les temps qui courent. Cette nouvelle année liturgique sera marquée doublement par la miséricorde. En effet, d’une part, c’est le 8 décembre que débutera l’année jubilaire extraordinaire de la miséricorde et d’autre part l’évangéliste qui accompagnera nos méditations dominicale sera saint Luc, l’évangéliste de la miséricorde !
À Sokodé, après une année de pause en raison de travaux, nous reprenons nos séries de conférences au Centre Culturel Saint Augustin, dans le cadre de l’espace d’Alzon. Notre première rencontre se tiendra ce mercredi 2 décembre 2015 à 17h30 et s’intitulera ainsi :
Comment se saisir de cette « Année Sainte extraordinaire pour vivre dans la vie de chaque jour la miséricorde que le Père répand sur nous depuis toujours ? » (Misericordiae Vultus n°25)
« La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne. » (Misericordiae Vultus n°3)
Oui, comment vivre de la miséricorde du Père, pour que nous soyons des relais de sa miséricorde pour tous les humains ? Peut-être d’abord en nous imprégnant de plus en plus, au long de cette année, de l’évangile de Luc. Pourquoi l’appelle-t-on l’évangéliste de la miséricorde ? Tout simplement parce que l’évangile de Luc contient de nombreux passages qui lui sont propres et dont un certain nombre parle merveilleusement de la miséricorde et de la pauvreté :
– La résurrection du fils de la veuve de Naïm (Lc 7,11-17)
– Jésus et la pécheresse qui baigne ses pieds de larmes (Lc 7,36-50)
– Le bon Samaritain (Lc 10,30-37) « Qui est mon prochain ? »
– L’ami qu’il faut réveiller (Lc 11,5-8) « Il lui donnera tout ce qui lui faut. »
– Le riche insensé (Lc 12,16-21) « S’enrichir en vue de Dieu. »
– Le figuier stérile (Lc 13,6-9) « Maître, laisse le encore cette année… »
– La guérison d’une femme infirme le jour du sabbat (Lc 13,10-17) « Et cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n’est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? » Voir aussi la guérison d’un hydropique le jour du sabbat. (Lc 14,1-6)
– Choisir la dernière place et inviter les pauvres (Lc 14,7-14) « Et tu seras heureux car ils n’ont pas de quoi te rendre en retour. »
– Renoncer à tout pour suivre Jésus (Lc 14,25-33)
– La parabole de la pièce retrouvée (Lc 15,8-10) « Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
– La Parabole de l’enfant prodigue, ou plutôt du père prodigue en miséricorde. (Lc 15,11-32)
– L’argent trompeur (Lc 16,9-13)
– Le riche et Lazare (Lc 16,19-31)
– Le serviteur qui n’a fait que son devoir (Lc 17,7-10)
– La guérison de dix lépreux et salut du seul Samaritain (Lc 17,11-19)
– Le juge qui se fait prier longtemps (Lc 18,1-8) « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? »
– La prière du Pharisien et du publicain. (Lc 18,9-14) « Prends pitié du pécheur que je suis. »
– La rencontre avec Zachée (Lc 19,1-10)
– Jésus qui pleure sur Jérusalem (Lc 19,41-44)
Luc se distingue encore par les récits autour de la naissance et de l’enfance de Jésus. (Les longs chapitres 1 et 2), sa version des béatitudes insistant sur la pauvreté et non la pauvreté de cœur comme chez Matthieu, l’apparition aux disciples d’Emmaüs…
Vous voyez qu’il y a de quoi, avec Luc, faire de belles méditations et de quoi toucher notre cœur pour que nous soyons toujours plus miséricordieux comme le père céleste est miséricordieux ! L’autre texte à méditer c’est bien-sûr Misericordiae Vultus, le texte du pape François (la bulle d’indiction) pour lancer cette année jubilaire.
La vie par ici…
Tout d’abord veuillez m’excuser pour la semaine dernière, je n’ai pas eu le temps de vous faire signe. J’ai cependant mis, avec un certain retard, le texte de méditation de la fête du Christ Roi sur le blog…
La semaine dernière fut en effet bien occupée avec une semaine de session d’Internoviciat, sur le discernement, animée par votre serviteur. J’ai essayé de donner des éléments non-seulement sur le discernement ignatien mais également sur le discernement augustinien. Avec un petit parcours sur le discernement en général, le discernement vocationnel, le discernement dans la vie courante, le discernement communautaire et enfin, le discernement appliqué aux T.I.C. (technologies de l’information et de la communication). Nous étions 65 à participer à cette session : pré-postulant(e)s, postulant(e)s, novices et formateurs. Vous pouvez en avoir quelques échos et quelques photos au lien suivant.
Le 21 novembre, jour du dies natalis de notre fondateur, le P. Emmanuel d’Alzon, fut marqué par une soirée avec les amis laïcs, sur la spiritualité alzonnienne. Dans un premier temps j’ai pu présenter, dans une formulation un peu renouvelée l’Examen du Règne. Un outil spirituel pour nous aider à relire notre vie en fonction de l’avènement du Règne de Dieu en moi (Règne de l’Esprit Saint), entre nous (Règne de Dieu le Fils) et autour de nous (Règne de Dieu le Père). Vous pouvez en retrouver le texte au lien suivant. Dans un second temps les jeunes de la chorale Emmanuel d’Alzon sont venus animer la soirée avec quelques danses et jeux scéniques. Enfin, la soirée s’est conclue par des agapes fraternelles…
La semaine écoulée fut plus classique : cours, temps d’accompagnement, et récollection d’entrée en Avent sur le thème de l’Incarnation du Verbe de Dieu depuis la Création du monde !
Je vous laisse avec ces quelques nouvelles, en vous souhaitant une belle entrée dans la nouvelle année liturgique, que je vous souhaite lucanienne et miséricordieuse.