2e dimanche de l’Avent, année C, Lc 3,1-6 /
Avec le début de l’évangile du jour et l’énumération des empereurs, rois, princes et prêtres en fonction en ce temps-là, nous avons l’impression que le monde tournait tranquillement tandis qu’une voix se met à crier dans le désert : celle de Jean le précurseur. Et nous sommes étrangement renvoyés à la situation de notre monde actuel : un monde qui tourne – pas vraiment rond d’ailleurs – et une voix qui crie… en nous. Saurons-nous entendre cette voix ? En ce moment, particulièrement, où notre petite vie est chamboulée par la violence terroriste, en ce temps de préparation à Noël, en ce temps des fêtes qui approchent où les valeurs familiales reprennent leur droit, interrogeons-nous : quelle est donc cette voix qui crie ou chuchote en nous pour nous ramener à l’essentiel ? Comment la reconnaître ? Quels moyens prendre pour l’entendre ?
Quelle est donc cette voix ?
Face au brouhaha de notre monde, aux multiples discours des hommes politiques, des publicitaires, des médias, des divertisseurs en tout genre, des coaches à la mode, des chantres du développement personnel, des attiseurs de haine mais aussi face aux prophètes de notre temps : le pape François, un Yann Arthus-Bertrand, tel artiste, tel écrivain, tel penseur, tel poète, tel réalisateur … N’y a-t-il pas une voix, en nous, qui nous demande de revenir à l’essentiel ; qui nous permette de faire le tri ; qui nous éclaire sur ce qui est Bon, Vrai et Juste ; qui nous appelle à la conversion ? On peut l’appeler conscience, loi naturelle ou mieux, selon saint Augustin : le Maître intérieur, qui sait mieux que nous-mêmes ce qui est bon pour nous… « plus intime à moi-même que moi-même ». C’est tout simplement la voix de Dieu qui veut le meilleur pour nous. Croyons-nous vraiment que nous ne sommes pas seuls sur la route ? Que Celui qui nous a créés nous accompagne ? Qu’il nous envoie des signes, des amis, des « prophètes », pour nous aider à avancer sur un chemin de vie, de bonheur, de plénitude ?
Comment reconnaître la Voix ?
Jean Baptiste crie dans le désert et des foules viennent l’entendre… Pourquoi ? Tout simplement parce que sa voix sonnait juste, parce qu’elle faisait écho à ce que ces hommes et femmes percevaient en eux de façon cachée. St Augustin nous explique cela très bien… Pour éclairer notre route, nous avons un discernement à trois partenaires : Premièrement, le JE… Il s’agit de voir clair dans ma vie, chacun étant aux prises avec ce qui l’agite intérieurement, qu’il s’agisse de s’y retrouver dans les « remous de l’âme » ou de faire un choix de vie, ou encore de prendre une décision qui engage l’avenir des autres. Ce qui est en jeu, dans ce travail de discernement, c’est la vérité de chacun avec soi-même, son vrai désir, lequel se signale d’abord par un sentiment d’absence, de manque. Deuxièmement, le Tu : Ce sont les avertissements (admonitiones), les interpellations de Dieu à travers des signes extérieurs : un évènement, une lecture, des amis et même l’Écriture. Autant de signes par lesquels Dieu bouscule chacun pour qu’il revienne à lui-même. Si ces interpellations s’avèrent nécessaires, c’est que l’homme, en s’extériorisant, perd le contact avec la vérité intérieure. Enfin troisièmement, il en va du Maître intérieur : c’est le plus important, l’unique maître qui me parle à « l’oreille intérieure ». Comment puis-je savoir, en effet, que ce qui m’est dit à l’extérieur est vrai, sinon parce que j’ai en moi le critère de la vérité. La vérité n’est pas au dehors (foris) mais au plus intime de l’âme (intus), grâce à la présence en nous du Maître intérieur, ‘plus intime à moi-même que moi-même’. Dieu avertit au dehors mais il enseigne au-dedans. D’où l’invitation incessante d’Augustin de se mettre à l’écoute du Maître intérieur, de la voix qui parle à mon oreille intérieure.
Quels moyens prendre pour l’entendre vraiment ?
Jean crie dans le désert. Il faut donc d’abord consentir à s’arrêter dans le rythme effréné de nos vies, à trouver son petit lieu de désert, de silence, de contemplation pour réentendre la voix du Maître intérieur, pour laisser résonner en moi ce que j’entends de-ci de-là, pour faire le tri… C’est, somme toute, assez simple : une promenade dans la nature, un temps de méditation, une écoute contemplative d’une musique qui me parle, une lecture qui puisse éclairer mon discernement, etc… Oui, dans cette course vers Noël sachons prendre nos haltes spirituelles, nos temps d’arrêts, nos temps de contemplation… Et alors, certainement, notre vie reprendra sens, éclairée par le Maître intérieur !
Une voix a crié à travers Jean Baptiste,
Cette voix continue de crier ou de chuchoter à travers bien des médiations,
Quelle est donc cette voix ?
Comment la reconnaître ?
Quels moyens prendre pour l’entendre vraiment ?
Une voix crie… en nous !
2e dimanche de l’Avent, année C, Lc 3,1-6 /
Avec le début de l’évangile du jour et l’énumération des empereurs, rois, princes et prêtres en fonction en ce temps-là, nous avons l’impression que le monde tournait tranquillement tandis qu’une voix se met à crier dans le désert : celle de Jean le précurseur. Et nous sommes étrangement renvoyés à la situation de notre monde actuel : un monde qui tourne – pas vraiment rond d’ailleurs – et une voix qui crie… en nous. Saurons-nous entendre cette voix ? En ce moment, particulièrement, où notre petite vie est chamboulée par la violence terroriste, en ce temps de préparation à Noël, en ce temps des fêtes qui approchent où les valeurs familiales reprennent leur droit, interrogeons-nous : quelle est donc cette voix qui crie ou chuchote en nous pour nous ramener à l’essentiel ? Comment la reconnaître ? Quels moyens prendre pour l’entendre ?
Quelle est donc cette voix ?
Face au brouhaha de notre monde, aux multiples discours des hommes politiques, des publicitaires, des médias, des divertisseurs en tout genre, des coaches à la mode, des chantres du développement personnel, des attiseurs de haine mais aussi face aux prophètes de notre temps : le pape François, un Yann Arthus-Bertrand, tel artiste, tel écrivain, tel penseur, tel poète, tel réalisateur … N’y a-t-il pas une voix, en nous, qui nous demande de revenir à l’essentiel ; qui nous permette de faire le tri ; qui nous éclaire sur ce qui est Bon, Vrai et Juste ; qui nous appelle à la conversion ? On peut l’appeler conscience, loi naturelle ou mieux, selon saint Augustin : le Maître intérieur, qui sait mieux que nous-mêmes ce qui est bon pour nous… « plus intime à moi-même que moi-même ». C’est tout simplement la voix de Dieu qui veut le meilleur pour nous. Croyons-nous vraiment que nous ne sommes pas seuls sur la route ? Que Celui qui nous a créés nous accompagne ? Qu’il nous envoie des signes, des amis, des « prophètes », pour nous aider à avancer sur un chemin de vie, de bonheur, de plénitude ?
Comment reconnaître la Voix ?
Jean Baptiste crie dans le désert et des foules viennent l’entendre… Pourquoi ? Tout simplement parce que sa voix sonnait juste, parce qu’elle faisait écho à ce que ces hommes et femmes percevaient en eux de façon cachée. St Augustin nous explique cela très bien… Pour éclairer notre route, nous avons un discernement à trois partenaires : Premièrement, le JE… Il s’agit de voir clair dans ma vie, chacun étant aux prises avec ce qui l’agite intérieurement, qu’il s’agisse de s’y retrouver dans les « remous de l’âme » ou de faire un choix de vie, ou encore de prendre une décision qui engage l’avenir des autres. Ce qui est en jeu, dans ce travail de discernement, c’est la vérité de chacun avec soi-même, son vrai désir, lequel se signale d’abord par un sentiment d’absence, de manque. Deuxièmement, le Tu : Ce sont les avertissements (admonitiones), les interpellations de Dieu à travers des signes extérieurs : un évènement, une lecture, des amis et même l’Écriture. Autant de signes par lesquels Dieu bouscule chacun pour qu’il revienne à lui-même. Si ces interpellations s’avèrent nécessaires, c’est que l’homme, en s’extériorisant, perd le contact avec la vérité intérieure. Enfin troisièmement, il en va du Maître intérieur : c’est le plus important, l’unique maître qui me parle à « l’oreille intérieure ». Comment puis-je savoir, en effet, que ce qui m’est dit à l’extérieur est vrai, sinon parce que j’ai en moi le critère de la vérité. La vérité n’est pas au dehors (foris) mais au plus intime de l’âme (intus), grâce à la présence en nous du Maître intérieur, ‘plus intime à moi-même que moi-même’. Dieu avertit au dehors mais il enseigne au-dedans. D’où l’invitation incessante d’Augustin de se mettre à l’écoute du Maître intérieur, de la voix qui parle à mon oreille intérieure.
Quels moyens prendre pour l’entendre vraiment ?
Jean crie dans le désert. Il faut donc d’abord consentir à s’arrêter dans le rythme effréné de nos vies, à trouver son petit lieu de désert, de silence, de contemplation pour réentendre la voix du Maître intérieur, pour laisser résonner en moi ce que j’entends de-ci de-là, pour faire le tri… C’est, somme toute, assez simple : une promenade dans la nature, un temps de méditation, une écoute contemplative d’une musique qui me parle, une lecture qui puisse éclairer mon discernement, etc… Oui, dans cette course vers Noël sachons prendre nos haltes spirituelles, nos temps d’arrêts, nos temps de contemplation… Et alors, certainement, notre vie reprendra sens, éclairée par le Maître intérieur !
Une voix a crié à travers Jean Baptiste,
Cette voix continue de crier ou de chuchoter à travers bien des médiations,
Quelle est donc cette voix ?
Comment la reconnaître ?
Quels moyens prendre pour l’entendre vraiment ?