Depuis l’octave pascale, les événements n’ont pas manqué d’occuper notre temps au noviciat Saint Augustin. Je vous parlais dans ma dernière lettre du retour des novices de leur stage apostolique et de la reprise de notre rythme régulier, mais, entre temps, la régularité fut un peu bousculée.
La dernière fin de semaine d’avril fut marquée par la Journée Diocésaine des Jeunes et le 25° anniversaire du rappel à Dieu de Mgr Chrétien Bakpessi, second évêque de Sokodé : Veillée avec les jeunes et Messe solennelle en la cathédrale ont souligné l’évènement…
La semaine suivante fut marquée par la dispersion avec : un Internoviciat sur les trois vœux pour les novices, des courses à Lomé pour notre économe et la prédication d’une retraite aux Sœurs de Sainte Catherine « Être docile à l’Esprit dans le discernement quotidien ! », pour ma part… Il est toujours bon de devoir prêcher sur un thème imposé, cela donne l’occasion d’aller creuser un peu de nouveaux horizons. J’ai donc bien profité personnellement de la retraite et les sœurs aussi d’après ce qu’elles en ont dit… L’art que je découvre petit à petit, c’est à la fois de préparer, mais aussi d’être libre par rapport à sa préparation sans quoi l’Esprit ne pourrait jouer sa partition…
À part cela les dernières semaines ont été marquées par le suivi à distance des élections française (J’avoue ne pas avoir eu le courage de faire 670 km, sur nos routes d’ici, pour aller voter à Lomé). Les français ont aimé se faire peur (il fallait un peu se mobiliser c’est sûr pour éviter trop d’abstentions) et finalement nous avons constaté avec satisfaction que nous n’en sommes pas encore au niveau des U.S.A. ou de la Grande Bretagne… La montée des extrêmes est cependant un mouvement puissant et continu, et je ne suis pas sûr que le mandat de M. Macron pourra y mettre fin. En tout cas, ne gâchons pas notre plaisir d’assister à un renouveau de la vie politique française, en souhaitant que cela conduise effectivement à plus de solidarité nationale, européenne et internationale ; une dignité du travail pour tous ; une vie moins rude économiquement et socialement que ces dernières années et un vivre ensemble de meilleure qualité… Mais ne nous y trompons pas, ce n’est qu’un président de la république qui vient d’être élu, et non pas Dieu sur Terre ! Si chacun n’y met pas du sien, rien ne changera…
Autre contexte, autres élections, celles de nos instances de gouvernement de la congrégation. Les assomptionnistes sont en effet en chapitre général, les délégués à ce chapitre doivent donner une direction aux six années à venir, prendre des options et élire le gouvernement général. Le supérieur général, le P. Benoît Grière, vient d’être reconduit pour un second mandat de six ans mais à l’heure où je vous écris je ne connais pas encore les autres membres du conseil qui ont dû être élus en ce jour. Souhaitons que le travail accompli par le chapitre général redynamise l’ensemble du corps de la congrégation pour un meilleur service du Royaume de Dieu. Et merci pour la disponibilité de ceux qui ont accepté la charge de conduire notre barque…