Transition dans la douleur…

1,2,3,...25,26,27 ! Ouf !

1,2,3,…25,26,27 ! Ouf !

    Mon titre, vous l’aurez compris, fait référence à la situation du Burkina Faso. Pour enfanter une nouvelle réalité, on peut difficilement faire l’impasse sur les douleurs de l’enfantement ! Je sais bien que l’histoire n’est pas obligée de se répéter, mais la coïncidence veut que je vienne de présenter aux novices, cette semaine, l’histoire politique de la France au XIX°, le siècle de notre fondation. Or vous savez certainement que de la révolution française (1789) à une stabilité républicaine (1875), il aura fallu attendre 86 ans ! Entre temps nous sommes passés par 4 périodes révolutionnaires, 2 périodes de restauration monarchique, 2 périodes impériales et trois républiques… et de nombreuses guerres civiles et européennes sans oublier les centaines de milliers de morts durant cette période. Quelle leçon en tirer ? Je dirais simplement, qu’il n’y a rien d’inéluctable, que chaque peuple à sa propre dynamique mais que les douleurs de l’enfantement, plus ou moins longues et plus ou moins violentes ne semblent guère évitables. Je salue en tout cas le peuple du Burkina Faso qui a pris en main son avenir, en espérant que la transition vers un régime plus démocratique aboutira le plus rapidement possible !

    Comme non-africain, je n’ose pas trop parler, mais j’ai parfois l’impression qu’une monarchie constitutionnelle (comme celle de l’Angleterre par exemple) conviendrait mieux à la tradition africaine qu’un régime présidentiel… Il y aurait ainsi un chef stable et des gouvernements qui pourraient évoluer selon le bon vouloir des urnes… Le problème, évidement, tient dans le fait que les royaumes ou chefferies traditionnelles ne correspondent pas vraiment aux frontières imposées par « les blancs » ! De toute façon, ce n’est pas à moi de décider ou de donner des leçons… Je pense que notre parcours français vers la démocratie fut l’un des pires ! Et puis, dernière remarque, l’appel à la communauté internationale me fait toujours sourire : si elle intervient on lui dit « De quoi se mêle-t-elle ? » ; si elle n’intervient pas « Mais que fait-elle ? » Il est clair, en tout cas qu’une démocratisation ne pourra jamais être imposée de l’extérieur ! Les exemples récents ne manquent, malheureusement, pas : Lybie ? Syrie ? Afghanistan ? Irak ? etc.etc.

     Courage mes frères, même après 27 ans, le changement est en marche !

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