La semaine fut bien remplie, car j’animais cette semaine l’Inter-noviciat à Kara sur la vie fraternelle et sur l’accompagnement spirituel. Prenant appui sur mon année de formation, j’ai essayé de transmettre, non pas des recettes, mais les fondamentaux de ce qui se joue là : faire exister chacun, lui permettre de grandir humainement et spirituellement, se mettre en obéissance à la Vie, à l’Esprit qui m’anime et qui anime celui que je veux rencontrer etc. Ne voulant pas vous faire un résumé de la session, je n’en ai pas le courage, je vous renvoie à l’article d’un des novices assomptionnistes ci-dessous… Car il faut dire que nous étions 70 à cette session, que j’étais le seul prêtre, donc en plus de l’animation de la session elle-même, il me fallait être disponible pour l’écoute des un(e)s et des autres venant avec toutes les difficultés de leur maisons de formation et leurs questionnements personnels ! Bien sûr il fallait encore présider et prêcher chaque eucharistie quotidienne… Mais je rends grâce au Seigneur pour ce qu’il a pu réaliser au cours de cette semaine.
Échos de l’Inter-noviciat
« La vie communautaire et l’accompagnement spirituel ! » C’est sur ce thème qu’une soixantaine de jeunes en formation se sont retrouvés cette semaine à Kara, pour le 3ème inter-noviciat de cette année. Cet inter-noviciat venait après un premier portant sur la guérison intérieure et un deuxième sur le vécu des trois vœux.
Cette fois-ci, c’est le maître des novices assomptionnistes qui était aux commandes. Nous avons vu le père Benoit Bigard s’apprêter activement depuis que les responsables de l’inter-noviciat lui ont demandé d’animer cette session. Déjà, il a veillé à ce que la liste de tous les participants soit disponible avant notre arrivée ; les chambres étaient déjà réparties, le programme journalier et les groupes déjà au point. Il a travaillé comme quatre on dirait, et au début de la session il nous confiait : « le thème de la session c’est donc la vie communautaire et l’accompagnement spirituel ; mais on l’abordera surtout à partir d’un travail d’écoute et de dialogue, de vie de groupe ; l’intérêt c’est de rendre les uns et les autres attentifs à ce travail d’écoute, de dialogue, de vie en groupe et de pouvoir prendre conscience de certains rôles que l’on joue dans le groupe, certains phénomènes dont on est pas conscient spontanément ! »
Effectivement à Kara, nous avons vécu une semaine riche d’une forte expérience de la vie communautaire en passant de la théorie à la pratique. Emile, novice a.a le disait si bien au début : « pour moi, revenir à Kara c’est toujours un plaisir, un rendez vous de grandes rencontres et d’amitiés et c’est déjà la vie communautaire à laquelle je m’attends et le thème s’y prête bien ; j’attends donc beaucoup de choses». En passant de la théorie à la pratique, par des projections de films, des mises en scène d’accompagnement ou de vie en groupe, le père Benoit a pu séduire tous les jeunes et même les formateurs qui y ont trouvé aussi leur compte. Beaucoup de jeunes étaient soulagés de comprendre enfin que l’accompagnement spirituel par exemple n’est pas une recherche de solutions à nos problèmes, mais un moyen de trouver des pistes, de prendre nos responsabilités. L’image même qu’a donnée le père Benoit à tous, c’est que la formation n’est pas une épreuve, mais un plaisir ; il nous a fait comprendre dans ce sens que l’enjeu n’est donc pas de réussir à devenir religieux ou religieuse mais de trouver sa voie en Dieu.
De l’avis de plusieurs d’entre nous, cette session était tout simplement un don de Dieu. « Le père Benoit nous a donné des repères et non des solutions toutes faites, pour la vie en groupe et pour la gestion des conflits, des éléments très importants pour notre vie communautaire, pour notre vie religieuse à venir » (Julienne, Marianiste)
« Nous avons compris que la formation n’est pas d’abord une question de transmission d’une connaissance ; il s’agit plutôt d’une expérience personnelle vécue ensemble au sein d’une communauté ; le meilleur moyen pour y arriver, c’est l’accompagnement spirituel et les accompagnateurs ont une responsabilité spéciale dans la formation des jeunes, une responsabilité basée sur la confiance et la sincérité » (Sœur Christine, formatrice)
A la fin de la session, nous étions tous heureux d’avoir appris quelque chose d’essentiel. Tous, nous sommes reconnaissants à Dieu et à nos formateurs qui, tout au long de cette année ont toujours su trouver des thèmes qui nous ont intéressés et qui continuent de nous construire.
Bernard BAMOGO, novice a.a