Ce samedi 15 juin 2013, notre frère Serge-Patrick MABOU SIMO est ordonné diacre à la cathédrale de Sokodé par Mgr Ambroise JOLIBA… Je vous partage en quelques lignes son parcours :
Serge Patrick nous vient du Cameroun, plus précisément du diocèse de Bafoussam et il est le petit dernier des huit enfants de ses parents Roger et Jeanne. Il fait connaissance des religieuses de l’Assomption puis des Assomptionnistes… mais ceux-ci n’étant pas présents au Cameroun, cela prendra quelque temps et pas mal de persévérance de la part de Serge-Patrick avant de pouvoir commencer sa formation dans notre congrégation. Il passera donc 4 années au Grand Séminaire Régional Paul VI de Bafoussam-Kouékong, pour le cycle de philosophie et en attendant la réponse des assomptionnistes. Il donnera une année au service du diocèse, dans un petit séminaire, et se rendra finalement au Congo-Kinshasa pour sa formation à la vie religieuse… Après ses premiers vœux, il est envoyé dans différents stages pastoraux, d’abord au Nord Kivu (À la paroisse de Mbau, là où trois de nos pères ont été enlevés en octobre dernier), puis en Tanzanie à Arusha et à Dar-es-Salaam…. Il fera ses études théologiques à Nairobi au Kenya et arrive au Togo au mois d’août dernier… Son ardeur apostolique et sa sensibilité au monde des jeunes ont tout de suite pu s’exprimer, dans le cadre de l’aumônerie des collèges et lycées de l’enseignement publique… On peut retenir surtout sa forte implication pour relancer, avec encore plus d’ampleur, la marche de la fraternité interreligieuse, initiée pas le P. Jean-Paul Sagadou il y a quelques années, ainsi que la mise sur place d’un concours de chorales des établissements scolaires. Son zèle apostolique s’est également manifesté à travers sa disponibilité auprès des jeunes de ces établissements et les différentes rencontres et célébrations organisées pour eux. Enfin, dans le cadre de la congrégation, il est en charge du suivi des aspirants en Afrique de l’Ouest et de l’économat de sa communauté.
Souhaitons bonne route à ce frère qui a déjà un long parcours missionnaire derrière lui… Et soyons unis à lui dans la prière…
Vous disiez la semaine dernière, P. Benoît, qu’aujourd’hui il n’est plus besoin de miracles, de signes, puisque « l’on sait ». Mais le remarquable parcours du fr. Serge-Patrick n’est-il pas un signe, signe actuel qu’il y a quelque chose derrière ? En réalité, nous avons besoin de ces signes. L’histoire que vous nous faites de son dévouement missionnaire ne se lit pas, je crois, comme seulement un assemblage de faits, historiques ou anecdotiques, mais plutôt comme le témoignage d’une réalité autre, invisible, transcendante. La seule lecture de ce que vous nous racontez, Benoît, suscite notre admiration. Et c’est ça, ce sentiment d’admiration, qui nous fait désirer savoir au-delà, non ? Je me demande pourquoi il y a des personnes qui témoignent ainsi encore aujourd’hui si, maintenant que l’on sait, on n’a plus besoin de signes. Ne vous êtes pas vous-même engagé à témoigner ? à donner des signes ? N’oublions pas que les mots voir (esp. : mirar), admiration, miracles ont tous la même racine, signifient tous au fond la même chose : nous sommes témoins d’actes particulièrement merveilleux, particulièrement admirables qui ne peuvent trouver explication en ce monde sensible qui est le nôtre – car enfin, donner ainsi sa vie, la risquer, c’est quand même pas anodin, il faut qu’il y ait, derrière, quelque chose de Très Grand. Ce sont sans doute les miracles d’aujourd’hui… si l’on sait s’émerveiller des actions de personnes comme le fr. Serge-Patrick.
Enfin, moi, j’y ai vu des liens à faire avec le propos de la semaine dernière…