Croix Glorieuse (Pradine)
14 septembre 2014, Croix glorieuse, année A, Jn3,13-17 /
« Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé ! » (Jn 3,14) Mais quelle élévation ! Comme un serpent sur un mât, comme un brigand sur la place publique proposé à la vindicte populaire, comme un mort sur une croix pour calmer tout désir de révolte ! Oui, l’élévation du Seigneur comporte une humiliation insoutenable et pourtant c’est bien d’une élévation dont il s’agit : « Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout… » (Ph 2,8-9)
Fête de la Croix glorieuse ! Comment comprendre cette contradiction si ce n’est en expérimentant soi-même la grandeur du service, l’épanouissement lié au don de soi, l’amour mis en œuvre comme unique chemin de vie ? Le vrai chef de village n’est-il pas celui qui se démène pour favoriser la paix, la justice, la croissance au sein de ses administrés ? Celui qui se donne corps et âme au service de son peuple. Tous ceux qui, au contraire, confisquent le pouvoir pour leur bien-être personnel ou clanique, au détriment des autres, n’ont rien compris de la véritable grandeur de l’Homme !
Interrogeons-nous, chacun à la mesure de notre petit domaine d’autorité : en famille, au travail, en communauté, parmi nos amis… Nous élevons-nous en marchant sur les autres ou en prenant le chemin du service, de l’humilité, de l’obéissance ? Avons-nous fait l’expérience que ce qui nous fait grandir c’est de faire grandir les autres, que le véritable bonheur c’est de semer le bonheur autour de soi ? Et cela passe souvent par l’abnégation, par l’humiliation et même par une certaine mort à nous-même !
Oui, en contemplant le Christ en croix nous pouvons être sauvés, si nous participons à cette oblation du Fils de l’homme, si nous laissons notre vie être configurée à la sienne : une vie toute donnée au service des autres.
Si nous voulons nous élever nous-même, comme le fils des ténèbres,
Dieu nous abaissera, comme lui !
Mais si nous nous abaissons, comme le Fils de l’homme,
Dieu nous élèvera, avec Lui, au-dessus de tout !
« Car tout homme qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 14,11)
Proverbe : « Si tu t’agenouilles, tu mangeras avec les autres ; si tu te tiens debout, tu ne mangeras rien. » (Proverbe Tonga du Malawi). Sens : Celui ou celle qui s’humilie acquiert beaucoup de biens et d’honneurs.
S’élever en s’abaissant !
Croix Glorieuse (Pradine)
14 septembre 2014, Croix glorieuse, année A, Jn3,13-17 /
« Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé ! » (Jn 3,14) Mais quelle élévation ! Comme un serpent sur un mât, comme un brigand sur la place publique proposé à la vindicte populaire, comme un mort sur une croix pour calmer tout désir de révolte ! Oui, l’élévation du Seigneur comporte une humiliation insoutenable et pourtant c’est bien d’une élévation dont il s’agit : « Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout… » (Ph 2,8-9)
Fête de la Croix glorieuse ! Comment comprendre cette contradiction si ce n’est en expérimentant soi-même la grandeur du service, l’épanouissement lié au don de soi, l’amour mis en œuvre comme unique chemin de vie ? Le vrai chef de village n’est-il pas celui qui se démène pour favoriser la paix, la justice, la croissance au sein de ses administrés ? Celui qui se donne corps et âme au service de son peuple. Tous ceux qui, au contraire, confisquent le pouvoir pour leur bien-être personnel ou clanique, au détriment des autres, n’ont rien compris de la véritable grandeur de l’Homme !
Interrogeons-nous, chacun à la mesure de notre petit domaine d’autorité : en famille, au travail, en communauté, parmi nos amis… Nous élevons-nous en marchant sur les autres ou en prenant le chemin du service, de l’humilité, de l’obéissance ? Avons-nous fait l’expérience que ce qui nous fait grandir c’est de faire grandir les autres, que le véritable bonheur c’est de semer le bonheur autour de soi ? Et cela passe souvent par l’abnégation, par l’humiliation et même par une certaine mort à nous-même !
Oui, en contemplant le Christ en croix nous pouvons être sauvés, si nous participons à cette oblation du Fils de l’homme, si nous laissons notre vie être configurée à la sienne : une vie toute donnée au service des autres.
Si nous voulons nous élever nous-même, comme le fils des ténèbres,
Dieu nous abaissera, comme lui !
Mais si nous nous abaissons, comme le Fils de l’homme,
Dieu nous élèvera, avec Lui, au-dessus de tout !
« Car tout homme qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 14,11)
Proverbe : « Si tu t’agenouilles, tu mangeras avec les autres ; si tu te tiens debout, tu ne mangeras rien. » (Proverbe Tonga du Malawi). Sens : Celui ou celle qui s’humilie acquiert beaucoup de biens et d’honneurs.