8 février 2015, 5e dimanche ordinaire, année B, Mc 1,29-39 /
Comment annoncer l’Évangile aujourd’hui ? Doit-on d’abord servir et soigner les misères humaines ou annoncer la Parole de Dieu ? Faut-il partir en mission hors de nos cercles habituels ou s’occuper de notre milieu de vie ? Faut-il s’en remettre à Dieu et simplement prier pour la conversion de nos frères ou déployer des stratégies ? Étonnamment il y a de tout cela dans le passage d’Evangile de ce dimanche… Que de mouvements ! Que de variété dans les façons de faire ! Que d’amour !
Que de mouvements !
Arrêtons-nous d’abord sur les lieux et les mouvements de Jésus : Au sortir de la synagogue de Capharnaüm, Jésus se rend dans la maison de Simon et André (remarquons, entre parenthèse, comme nous l’évoquions les semaines passées, que ceux-ci n’avaient pas tout quitté, d’un seul coup, pour suivre Jésus…) Puis Jésus s’approche de la belle-mère malade et la guérit… Ensuite, « la ville entière » se presse à la porte ! Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus sort dans un endroit désert pour prier… Tout le monde le cherche pour qu’il poursuive les guérisons, mais au lieu de répondre à leur demande, il décide de partir ailleurs : « Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues et expulsant les démons. » Remarquons donc l’alternance entre les temps de prière (à la synagogue de Capharnaüm, dans un endroit désert, dans les synagogues de Galilée) et les guérisons et exorcismes. Laissons-nous inspirer par les différentes façons de susciter la rencontre : soit Jésus sort vers ceux qui ont besoin de lui, soit on vient à lui. Notons encore qu’il agit aussi bien envers les proches, la famille de ses amis, qu’envers les plus lointains, les habitants d’autres villages qu’il prend l’initiative d’aller rencontrer ! Ne nous enfermons donc pas dans certains lieux, à destination d’un « public cible » et dans des idéologies, mais, comme Jésus, laissons-nous interpeller par les différents besoins de notre monde. Oui les périphéries nous attendent, mais nos proches aussi !
Que de variété dans les façons de faire !
Comment Jésus agit-il envers ces différentes catégories de personnes ? Non seulement il guérit et expulse les démons, mais il prie, également, avec elles (à la synagogue) ; il partage leur repas (dans la maison de Simon et André), il proclame la Bonne Nouvelle ; il se met également en retrait, pour cultiver son intimité avec le Père et discerner ce qu’il doit faire pour être conforme à la volonté de Celui-ci. Lorsque l’on parle de nouvelle évangélisation, il faut donc être capable de vivre tout cela… Il ne s’agit pas tant de proclamer l’Évangile sur les places publiques que de rejoindre les personnes dans leurs besoins, dans leurs attentes, dans leurs lieux de prière ou de quête de sens. Cela va de pair avec une libération et une guérison de ce qui fait obstacle au déploiement de leur vie : aussi bien libération des esprits mauvais (recherche de pouvoir, fascination de l’avoir, hédonisme, individualisme, méchanceté, injustice, exploitation de l’autre etc…) que guérison physique, mentale, spirituelle. Pour cela, ne pensons pas trop vite à la nécessité de miracles, mais mettons d’abord en œuvre notre intelligence et nos dons pour soigner, accompagner, écouter, compatir… Que de variété possible dans l’annonce de l’Évangile !
Que d’amour !
Jésus avait-il une stratégie pour l’annonce de l’Évangile ? Pas vraiment, mais des principes, oui : disponibilité, discernement dans la prière, ouverture au plus grand nombre, respect de la liberté de chacun, proclamation de la vérité et de la volonté de Dieu à temps et à contretemps… Et surtout un amour de Dieu et des Hommes inconditionnel et sans mesure ! Ne nous posons donc pas trop de question pour l’annonce de l’Évangile mais faisons nôtre le précepte de saint Augustin : « AIME ET FAIS CE QUE TU VEUX ; si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu parles, parle par amour ; si tu corriges, corrige par amour ; si tu pardonnes, pardonne par amour ; aie au fond du cœur la racine de l’amour : de cette racine il ne peut rien sortir que du bon » (Commentaire de la première épitre de Jean 1 Jn 7.8)
Oui, laissons-nous toujours plus inspirer par la façon dont Jésus vécut l’annonce de l’Évangile :
Que de mouvements !
Que de variété dans les façons de faire !
Que d’amour !
« Que là aussi j’annonce l’Évangile ! »
8 février 2015, 5e dimanche ordinaire, année B, Mc 1,29-39 /
Comment annoncer l’Évangile aujourd’hui ? Doit-on d’abord servir et soigner les misères humaines ou annoncer la Parole de Dieu ? Faut-il partir en mission hors de nos cercles habituels ou s’occuper de notre milieu de vie ? Faut-il s’en remettre à Dieu et simplement prier pour la conversion de nos frères ou déployer des stratégies ? Étonnamment il y a de tout cela dans le passage d’Evangile de ce dimanche… Que de mouvements ! Que de variété dans les façons de faire ! Que d’amour !
Que de mouvements !
Arrêtons-nous d’abord sur les lieux et les mouvements de Jésus : Au sortir de la synagogue de Capharnaüm, Jésus se rend dans la maison de Simon et André (remarquons, entre parenthèse, comme nous l’évoquions les semaines passées, que ceux-ci n’avaient pas tout quitté, d’un seul coup, pour suivre Jésus…) Puis Jésus s’approche de la belle-mère malade et la guérit… Ensuite, « la ville entière » se presse à la porte ! Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus sort dans un endroit désert pour prier… Tout le monde le cherche pour qu’il poursuive les guérisons, mais au lieu de répondre à leur demande, il décide de partir ailleurs : « Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues et expulsant les démons. » Remarquons donc l’alternance entre les temps de prière (à la synagogue de Capharnaüm, dans un endroit désert, dans les synagogues de Galilée) et les guérisons et exorcismes. Laissons-nous inspirer par les différentes façons de susciter la rencontre : soit Jésus sort vers ceux qui ont besoin de lui, soit on vient à lui. Notons encore qu’il agit aussi bien envers les proches, la famille de ses amis, qu’envers les plus lointains, les habitants d’autres villages qu’il prend l’initiative d’aller rencontrer ! Ne nous enfermons donc pas dans certains lieux, à destination d’un « public cible » et dans des idéologies, mais, comme Jésus, laissons-nous interpeller par les différents besoins de notre monde. Oui les périphéries nous attendent, mais nos proches aussi !
Que de variété dans les façons de faire !
Comment Jésus agit-il envers ces différentes catégories de personnes ? Non seulement il guérit et expulse les démons, mais il prie, également, avec elles (à la synagogue) ; il partage leur repas (dans la maison de Simon et André), il proclame la Bonne Nouvelle ; il se met également en retrait, pour cultiver son intimité avec le Père et discerner ce qu’il doit faire pour être conforme à la volonté de Celui-ci. Lorsque l’on parle de nouvelle évangélisation, il faut donc être capable de vivre tout cela… Il ne s’agit pas tant de proclamer l’Évangile sur les places publiques que de rejoindre les personnes dans leurs besoins, dans leurs attentes, dans leurs lieux de prière ou de quête de sens. Cela va de pair avec une libération et une guérison de ce qui fait obstacle au déploiement de leur vie : aussi bien libération des esprits mauvais (recherche de pouvoir, fascination de l’avoir, hédonisme, individualisme, méchanceté, injustice, exploitation de l’autre etc…) que guérison physique, mentale, spirituelle. Pour cela, ne pensons pas trop vite à la nécessité de miracles, mais mettons d’abord en œuvre notre intelligence et nos dons pour soigner, accompagner, écouter, compatir… Que de variété possible dans l’annonce de l’Évangile !
Que d’amour !
Jésus avait-il une stratégie pour l’annonce de l’Évangile ? Pas vraiment, mais des principes, oui : disponibilité, discernement dans la prière, ouverture au plus grand nombre, respect de la liberté de chacun, proclamation de la vérité et de la volonté de Dieu à temps et à contretemps… Et surtout un amour de Dieu et des Hommes inconditionnel et sans mesure ! Ne nous posons donc pas trop de question pour l’annonce de l’Évangile mais faisons nôtre le précepte de saint Augustin : « AIME ET FAIS CE QUE TU VEUX ; si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu parles, parle par amour ; si tu corriges, corrige par amour ; si tu pardonnes, pardonne par amour ; aie au fond du cœur la racine de l’amour : de cette racine il ne peut rien sortir que du bon » (Commentaire de la première épitre de Jean 1 Jn 7.8)
Oui, laissons-nous toujours plus inspirer par la façon dont Jésus vécut l’annonce de l’Évangile :
Que de mouvements !
Que de variété dans les façons de faire !
Que d’amour !