L’encyclique tant attendue est enfin disponible : « Laudato si » lettre encyclique du pape François sur la sauvegarde de la maison commune. J’avoue ne pas avoir encore pris le temps de la parcourir en détail mais juste en diagonale et déjà elle me réjouit le cœur… Aussi, pour vous donner le goût d’aller la lire en voici quelques brefs extraits :
- Notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe » (Cantique de la Création de St François) (n°1)
- Le développement humain authentique a un caractère moral et suppose le plein respect de la personne humaine, mais il doit aussi prêter attention au monde naturel et tenir compte de la nature de chaque être et de ses liens mutuels dans un système ordonné. (n°5)
- Si nous nous approchons de la nature et de l’environnement sans cette ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. (n°11)
- Le monde est plus qu’un problème à résoudre, il est un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange. (n°12)
- Il nous faut une nouvelle solidarité universelle. (n°14)
- Toutes les créatures sont liées, chacune doit être valorisée avec affection et admiration, et tous en tant qu’êtres, nous avons besoin les uns des autres. (n°42)
- Les habitants de cette planète ne sont pas faits pour vivre en étant toujours plus envahis par le ciment, l’asphalte, le verre et les métaux, privés du contact physique avec la nature. (n°44)
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Une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. (n°49)
- Nous n’avons jamais autant maltraité ni fait de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles. (n°53)
- Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu. (n°84)
- L’immense progrès technologique n’a pas été accompagné d’un développement de l’être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience. (n°105)
- Souvenons-nous déjà des pauvres d’aujourd’hui, qui ont peu d’années de vie sur cette terre et ne peuvent pas continuer d’attendre. (n° 162)
- La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. (n°222)
- La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l’écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d’admiration qui mène à la profondeur de la vie. (n°225)
- La vie éternelle sera un émerveillement partagé, où chaque créature, transformée d’une manière lumineuse, occupera sa place et aura quelque chose à apporter aux pauvres définitivement libérés. (n°243)
- Au cœur de ce monde, le Seigneur de la vie qui nous aime tant, continue d’être présent. Il ne nous abandonne pas, il ne nous laisse pas seuls, parce qu’il s’est définitivement uni à notre terre, et son amour nous porte toujours à trouver de nouveaux chemins. Loué soit-il. (245)
Pour ceux qui veulent aller plus loin retrouver le beau dossier de la revue Pèlerin…
La vie par ici…
Rien de spécial à signaler cette semaine, le noviciat poursuit son petit bonhomme de chemin. Les pluies sont enfin de retour, le soleil brille toujours en abondance et la terre donne son fruit !
Que le Seigneur vous garde sur un chemin de confiance et de contemplation,
Belle semaine et bonne fête des pères !
Dés qu’on a pris connaissance des grandes lignes de cette encyclique, on a pensé à toi en nos disant :’ Benoit doit jubiler’. On se souvient fort bien de ton engagement pour l’écologie et l’engagement social avec justice et paix alors que tu étais encore à Québec.
Et toutes tes homélies qui allaient dans le même sens, d’être co-responsable de la création et travailler à améliorer la vie sur cette terre pour que Son Règne vienne.