30ème dimanche, année B, Mc 10,46-52 /
Il est classique, à partir du récit de guérison de l’aveugle Bartimée, d’interroger nos propres cécités… Notre vie, surtout en Occident, est tellement embrigadée par la technique, par les écrans, par la consommation, qu’on risque de ne plus voir ni la beauté de la nature, ni la beauté du frère qui vit à nos côtés, ni la beauté de la vie qui nous est offerte jour après jour. Même si mes deux yeux fonctionnent correctement, est-ce que je vois ce qui se passe autour de moi ? Est-ce que je vois au-delà de ce qui se donne à voir ? Est-ce que je veux vraiment voir ?
Comment voir ce qui se passe autour de moi ?
Bartimée, bien qu’aveugle, ou peut-être grâce à ce handicap, a développé une sensibilité, une écoute à ce qui se passe autour de lui. Il a saisi que le Fils de Dieu est là, qu’il doit saisir sa chance, et, malgré tous ceux qui le rabrouent, il va appeler de toutes ses forces la pitié du « Fils de David » sur lui ! J’évoquais la semaine dernière l’ordination presbytérale d’un de nos frères, qui est aveugle. Or, dans un des articles qui présentait son parcours, on soulignait justement combien sa capacité d’écoute était fort appréciée ! Pour saisir ce qui se passe autour de moi, ne dois-je pas, justement, consentir à mes fragilités, à mes limites qui font de moi un être sensible, un être capable de comprendre les limites, les fragilités, les faiblesses de mes frères et sœurs ?
Comment voir au-delà de ce qui se donne à voir ?
Le passage du Nazaréen sur la route de Jéricho ne devait pas tellement impressionner puisque, en apparence, il était un homme ordinaire, tout à fait comme les autres de son milieu… Rappelons-nous les propos de ses compatriotes de Nazareth : « Celui-là n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6,3) Bartimée, lui, n’est pas aveuglé par les apparences, car sa cécité ne lui permet pas de s’y arrêter… Il va donc voir au-delà de ce qui se donne à voir : ce n’est pas le jeune homme de Nazareth qu’il perçoit mais le Messie, le « Fils de David » ! Saint-Exupéry exprime cela limpidement dans Le petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Puisque chacun est créé à l’image de Dieu, puisque chacun est habité par son Esprit… Suis-je sensible à cette part de divinité présente dans chaque être humain ? Puis-je voir au-delà de ce que l’autre me donne à voir de lui-même ? Puis-je voir avec le cœur ?
Qui pourra nous aider sur ce chemin, sinon Jésus Christ ?
« Que je voie ! » (Mc 10,51) Oui, il nous est difficile d’être sensible à ce qui se passe autour de nous, il nous semble que nous ne pourrons pas le supporter, et nous préférons parfois ne pas voir, pour nous préserver… Oui, nous sommes marqués par les apparences, et nous avons du mal à voir au-delà de ce qui se donne à voir extérieurement. N’est-ce pas seulement la présence aimante du Christ qui pourra nous permettre de dépasser nos handicaps relationnels, nos cécités, nos incapacités à aimer ?
Comment voir ce qui se passe autour de moi ?
Comment voir au-delà de ce qui se donne à voir ?
Qui pourra-nous aider sur ce chemin, sinon Jésus Christ ?
« Seigneur, que je voie ! »
« Que je voie ! »
30ème dimanche, année B, Mc 10,46-52 /
Il est classique, à partir du récit de guérison de l’aveugle Bartimée, d’interroger nos propres cécités… Notre vie, surtout en Occident, est tellement embrigadée par la technique, par les écrans, par la consommation, qu’on risque de ne plus voir ni la beauté de la nature, ni la beauté du frère qui vit à nos côtés, ni la beauté de la vie qui nous est offerte jour après jour. Même si mes deux yeux fonctionnent correctement, est-ce que je vois ce qui se passe autour de moi ? Est-ce que je vois au-delà de ce qui se donne à voir ? Est-ce que je veux vraiment voir ?
Comment voir ce qui se passe autour de moi ?
Bartimée, bien qu’aveugle, ou peut-être grâce à ce handicap, a développé une sensibilité, une écoute à ce qui se passe autour de lui. Il a saisi que le Fils de Dieu est là, qu’il doit saisir sa chance, et, malgré tous ceux qui le rabrouent, il va appeler de toutes ses forces la pitié du « Fils de David » sur lui ! J’évoquais la semaine dernière l’ordination presbytérale d’un de nos frères, qui est aveugle. Or, dans un des articles qui présentait son parcours, on soulignait justement combien sa capacité d’écoute était fort appréciée ! Pour saisir ce qui se passe autour de moi, ne dois-je pas, justement, consentir à mes fragilités, à mes limites qui font de moi un être sensible, un être capable de comprendre les limites, les fragilités, les faiblesses de mes frères et sœurs ?
Comment voir au-delà de ce qui se donne à voir ?
Le passage du Nazaréen sur la route de Jéricho ne devait pas tellement impressionner puisque, en apparence, il était un homme ordinaire, tout à fait comme les autres de son milieu… Rappelons-nous les propos de ses compatriotes de Nazareth : « Celui-là n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6,3) Bartimée, lui, n’est pas aveuglé par les apparences, car sa cécité ne lui permet pas de s’y arrêter… Il va donc voir au-delà de ce qui se donne à voir : ce n’est pas le jeune homme de Nazareth qu’il perçoit mais le Messie, le « Fils de David » ! Saint-Exupéry exprime cela limpidement dans Le petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Puisque chacun est créé à l’image de Dieu, puisque chacun est habité par son Esprit… Suis-je sensible à cette part de divinité présente dans chaque être humain ? Puis-je voir au-delà de ce que l’autre me donne à voir de lui-même ? Puis-je voir avec le cœur ?
Qui pourra nous aider sur ce chemin, sinon Jésus Christ ?
« Que je voie ! » (Mc 10,51) Oui, il nous est difficile d’être sensible à ce qui se passe autour de nous, il nous semble que nous ne pourrons pas le supporter, et nous préférons parfois ne pas voir, pour nous préserver… Oui, nous sommes marqués par les apparences, et nous avons du mal à voir au-delà de ce qui se donne à voir extérieurement. N’est-ce pas seulement la présence aimante du Christ qui pourra nous permettre de dépasser nos handicaps relationnels, nos cécités, nos incapacités à aimer ?
Comment voir ce qui se passe autour de moi ?
Comment voir au-delà de ce qui se donne à voir ?
Qui pourra-nous aider sur ce chemin, sinon Jésus Christ ?
« Seigneur, que je voie ! »