« … Je promets à Dieu de vivre dans la pauvreté, dans la chasteté et dans l’obéissance religieuse jusqu’à la mort, selon la Règle de saint Augustin et la Règle de vie de l’Assomption. » C’est par ces mots, toujours émouvants, que le frère Serge-Patrick MABOU SIMO s’est engagé définitivement dans notre famille religieuse, dimanche dernier, le 28 octobre 2012. Le frère Serge-Patrick est originaire du Cameroun et nous a rejoints depuis quelques mois pour nous soutenir dans la mission du Togo, toujours en fondation. Il a, en particulier, la charge d’accompagner l’aumônerie étudiante sur une bonne partie de la ville de Sokodé. Son dynamisme et son enthousiasme communicatifs porteront certainement de bons fruits ! Jugez-en vous-même par le verset psalmique choisi pour la carte d’invitation : « Guerrier valeureux, porte l’épée de noblesse et d’honneur ! Ton honneur, c’est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité. » (Ps 44,4-5) Merci Serge pour ton engagement !
La foule était au rendez-vous, en ce jour de fête, d’autant plus que nous fêtions également les cinq années d’établissement, comme paroisse, de la station secondaire Notre-Dame de l’Assomption de Komah (la paroisse que nous animons à Sokodé). Les paroissiens avaient donc déployé quelques pavillons à l’extérieur, de façon à permettre à tous de suivre les trois heures de célébration dans de bonnes conditions, la chapelle actuelle étant toujours trop petite… en attendant l’inauguration, un jour, de la nouvelle église paroissiale !…
Le père Michel CARRIERE, assistant du supérieur provincial, avait fait le déplacement depuis Nîmes, pour recevoir les vœux du frère Serge. Il a notamment mis en avant la nécessaire humilité pour construire la fraternité à laquelle nous sommes appelés. Sa venue fut également l’occasion de rencontrer chacun des frères et de nous soutenir sur le chemin de la mission. Les jeunes en formation ont aussi beaucoup apprécié sa présence parmi nous et les temps de partage avec Michel. Son regard extérieur, ses encouragements, les points d’attention soulevés furent autant de remarques précieuses pour nous permettent de redynamiser encore notre mission. Un grand merci à Michel pour sa visite fraternelle.
La vie par ici…
La Toussaint est également chômée sous nos latitudes et couplée à la mémoire des défunts, puisqu’on profite ainsi du jour férié. Les paroissiens se sont donc retrouvés pour la célébration de la solennité de la Toussaint en matinée, et, l’après midi, une procession était organisée jusqu’au cimetière, qui se trouve tout près du Noviciat, pour un temps de prière pour les défunts. Nous habitons, en effet, tout à fait à l’extérieur de la ville, au-delà du cimetière, c’est-à-dire presque déjà dans l’au-delà…
La saison des pluies est maintenant terminée mais, contrairement à l’année passée, elle ne s’est pas arrêtée brusquement et quelques orages bienvenus ont continué à arroser nos jardins et nos champs. Nous sommes en pleine récolte de maïs, d’haricots et de soja… Nos productions ne sont pas terribles mais c’est toujours çà…
Les travaux se poursuivent doucement et, après les péripéties liées aux défaillances de notre entrepreneur – paix à son âme -, nous avons enfin réussi à terminer la clôture de notre terrain, à réparer notre pompe (pour le puits), mais l’électricité est toujours en attente…
Cette semaine tout le monde semble en forme au Noviciat, même s’il traîne encore une petite grippe par-ci par-là…
Bravo pour la vie qui fleurit, à tous points de vue, chez vous ! ! Je me rends compte en vous lisant, P. Benoît, que c’est la vie qui est en tout notre point focal, pas la tâche en tant que telle. La nuance est énorme. On demande toujours que la tâche, le travail, soit bien fait. On le demande encore plus à un chrétien. Mais c’est détourner la perspective…
D’autre part, si P. Michel est encore là, dites-lui que je suis désolée de m’être trompée dans le calcul de la pension que je lui ai due, l’année dernière quand j’ai résidé à Nîmes, chez lui, tout à côté du musée du P. Emmanuel d’Alzon. Lui-même étant aux célébrations à Lourdes – c’était mi-août -, je ne l’ai pas rencontré et donc, je ne le connais pas ; aussi je compte sur vous, P. Benoît, pour lui demander d’accepter mes excuses (!). Quand je repasserai par là… – – surtout que nous avions été si bien accueillies, mon amie Andrée et moi, par P. Maurice, un vieux père (sic), qui devait aller trouver refuge incessamment, et à son plus grand désarroi, à Albertville…