Écoute…

Offrir son écoute

Offrir son écoute

Savez-vous que l’écoute est tout un travail ? Comment permettre à chacun d’être entendu dans ce qu’il a à dire, et surtout de pouvoir se formuler à lui-même ce qu’il est en  train de vivre ?

« Quand je ne veux pas dire, c’est que j’ai beaucoup trop à dire… et surtout à me dire ! Le plus difficile n’est pas de se confier à autrui, mais de se dire à soi même ! Quand je dis : «Non, non je ne veux pas en parler… » Cela peut vouloir dire : « Aidez moi à en parler », ou encore, «Je voudrais être sûr de la confidentialité de notre échange » et surtout « Je ne voudrais pas que vous retourniez contre moi… ce que j’ai à dire… » Quand j’ai trop à dire et que je ne dis pas, cela peut s’exprimer en de multiples langages et en débordement qu’il me sera plus difficile de maitriser…» (Jacques Salomé)

Ma tâche de maître des novices m’amène à pratiquer cette écoute, parfois de façon intensive – 7h par jour durant la retraite-, à travers ce que l’on appelle l’accompagnement spirituel… Mais je constate qu’en  dehors de ce cadre, les demandes d’écoute ne manquent pas : avec une personne de passage, avec un employé, avec des paroissiens… Ayant travaillé un peu ces questions, lors de ma formation, j’avais envie de vous en partager quelques éléments, qui pourraient peut-être vous être utiles :

–      L’écoutant ne sait rien, ne comprend rien de l’histoire de l’autre, et son but n’est pas de comprendre. Même ses erreurs, en tant qu’écoutant, peuvent permettre à l’autre de se situer… C’est l’écouté qui sait ce qu’il vit. Son travail consiste donc à reconnaître la source de vie en l’autre, avec laquelle il peut avoir perdu le contact dans telle ou telle situation, et à le remettre en contact avec celle-ci, « ramener à son fond personnel ». Il ne peut tomber ni dans la curiosité, ni abonder dans le sens de l’écouté, ni chercher des solutions, ni faire le travail à la place de l’écouté, mais se tenir droit devant lui dans la Vérité…

–      Il n’y a pas de bon ou de mauvais écoutant, comme si c’était une qualité innée, mais l’écoute est un travail. Travail pour être attentif à ce que me dit l’autre, dans ses paroles, dans ses gestes, dans ses sentiments, dans ses silences ; travail pour instaurer la confiance…

–      L’écoute est aussi un combat pour faire advenir l’autre à lui-même, pour le faire accéder à ce qui est non-dit, pour ne pas se laisser disperser par les éléments du récit, pour ne pas lui servir la « sagesse des nations » (un propos général sur ce genre de situation) mais pour s’intéresser uniquement à l’écouté, à son ressenti, à ce qui se joue en lui à travers tel ou tel récit.

–      Ce travail ne consiste pas à faire le travail de la personne écoutée. Il ne s’agit pas de lui donner des solutions, de résoudre un problème, mais de lui permettre de trouver les mots pour se dire… De lui permettre de se remettre en connexion avec la Vie, avec la Vérité, avec son Désir, avec l’Esprit de Dieu qui travaille en lui…

–      L’écoute est un espace de liberté et de gratuité. Il ne s’agit pas de vouloir être efficace et de trouver une solution. Laisser place au silence quand il s’installe

–      Il n’y a pas de recette à appliquer dans l’écoute puisque chaque cas est unique. Appliquer une technique ou une recette nous met forcément en faux par rapport à ce qui se vit. Le principal travail de l’écoutant consiste à se tenir dans la Vérité devant l’autre. De se mettre en obéissance, en contact avec la Vie, pour entendre le vital en l’autre, le souffle de l’Esprit… Mon écoute n’est pas à deux termes (écouter l’autre) mais à trois termes (écouter la Vie, la Vérité, l’Esprit de Dieu en l’autre)…

Nous avons bien des occasions d’offrir notre écoute, et cela ne nous coûte rien (si ce n’est en temps et en disponibilité), mais quel beau cadeau à offrir autour de nous !


La vie par ici

La plupart des nouveaux religieux ont maintenant bien regagné leur nouvelle communauté… À Toulouse, Lyon, Ouagadougou… Ceux en partance vers Madagascar sont, pour l’instant, en transit à Nairobi où ils doivent faire leurs démarches au consulat malgache. Beaucoup de découvertes et d’adaptations en perspective : « Ici, c’est un autre monde, c’est-à-dire celui de l’électronique… » m’écrivait un des jeunes arrivé en France.

La nouvelle promotion 2013-2014

La nouvelle promotion 2013-2014

Quand aux nouveaux novices, il s’agit de reprendre avec eux tout le travail effectué avec leur prédécesseur, ce n’est pas de tout repos que de devoir recommencer chaque année à zéro… Je ne sais pas combien de temps je tiendrai ce rythme… Mais, il est vrai aussi que chacun est unique et que c’est une immense chance que de pouvoir accompagner ces jeunes dans cette étape si importante de leur vie…

À part cela, les pluies sont toujours là pour l’instant, le jardin pousse, même si certaines semences, nous arrivant de Roumanie ou de France, font de la résistance… Il y a quelques silures dans notre bassin de pisciculture, en attendant une solution plus durable pour l’approvisionnement en eau…

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