Cette semaine, les cardinaux étaient réunis en consistoire et le pape a pu reprendre avec eux l’état d’avancement de la réforme de la curie. À cette occasion également 15 nouveaux cardinaux seront créés.
Le conseil des 9 cardinaux travaille maintenant sur une base régulière et pas mal de dossiers ont bien avancé, rappelons les grandes étapes de la chronologie de la réforme (source La Croix ) :
► 13 avril 2013 : Le pape François, élu un mois plus tôt, nomme huit cardinaux pour le conseiller dans la réforme de la Curie romaine. Ce « Conseil des cardinaux », surnommé « C8 », sera officiellement institué le 28 septembre suivant. Le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga en est d’emblée le coordonnateur.
► 18 juillet 2013 : Le pape forme une commission d’études sur « la structure économico-administrative du Saint-Siège », la Cosea. Cette commission se met au travail dès août et commande à l’automne des audits externes à Ernst & Young, McKinsey et KPMG.
► Du 1 er au 3 octobre 2013 : Première réunion du « C8 ». Il deviendra « C9 » avec la participation du secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.
► 21 décembre 2013 : Lors de ses vœux de Noël à la Curie, le pape demande davantage de « professionnalisme » et moins de « bavardages ».
► 24 février 2014 : À partir des propositions de la Cosea, le pape établit par motu proprio un Secrétariat pour l’économie, dirigé par le cardinal George Pell, membre du « C9 ». Il instaure aussi un Conseil pour l’économie, présidé par le cardinal Reinhard Marx, autre membre du « C9 », où cardinaux et laïcs ont même rang et responsabilité. Sa composition est dévoilée le 8 mars suivant.
► 22 mars 2014 : Création d’une commission pour la protection des mineurs. Aujourd’hui composée de 17 membres, avec parité homme femme, une majorité de laïcs 10 sur 17, dont deux anciennes victimes d’abus.
► 2 mai 2014 : Première réunion du Conseil pour l’économie, dont les statuts sont à élaborer.
► 8 juillet 2014 : Jean-Baptiste de Franssu devient le nouveau président de l’Institut pour les œuvres de religion (« banque du Vatican »). Une partie des compétences de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (Apsa) est transférée au Secrétariat pour l’économie.
► 11 novembre : Création d’une commission pour accélérer l’examen au Vatican des appels de prêtres condamnés dans leur diocèse pour des fautes graves, dont les crimes de pédophilie.
► 24 novembre 2014 : Le pape réunit tous les chefs de dicastère pour les consulter sur la réforme de la Curie en cours.
► 22 décembre 2014 : Pour ses deuxièmes vœux à la Curie, le pape François énumère quinze « maladies » à soigner. Il s’adresse ensuite au personnel du Vatican.
► 12 au 13 février 2015 : Consistoire sur la réforme de la Curie. Ont été notamment évoqué la question de la décentralisation ou de la subsidiarité, entre la curie et les Églises locales et la réforme des dicastères qui devraient être réduits en grand nombre (de l’ordre de 40 dicastères aujourd’hui à 20 dans le futur).
À cette réforme technique, il faut ajouter la réforme spirituelle qui tient particulièrement à cœur au pape François : que l’on pense à l’énumération des tentations (à l’issue du synode sur la famille), à celle des maladies de la curie (en décembre dernier) ou au choix de faire faire une vraie retraite au début du carême pour les membres de la curie, en dehors du Vatican… La première réforme, bien sûr, vient de la façon dont le pape François habite son ministère d’Evêque de Rome !
Enfin le choix des nouveaux cardinaux n’est pas banal.
« L’entrée de cardinaux venant de pays, qui n’y avaient encore jamais été représentés, accentue la dimension internationale du Sacré Collège, moins européen, moins curial et plus urbain.
Jusqu’aux îles Tonga ! Le consistoire de ces 14 et 15 février va créer des cardinaux provenant de pays, parfois petits et lointains, où nul jusqu’ici n’avait reçu ce titre qui les rapproche de Rome. Même nouveauté pour les cardinaux du Cap-Vert, de Birmanie et du Panama. Ils vont prendre place aux côtés de ceux choisis pour la première fois, l’an dernier, en Haïti ou au Burkina Faso.
[…] Avec le pape François, une nouvelle étape a été franchie, qui signe la fin de l’eurocentrisme. Au conclave qui l’a élu, en mars 2013, un peu plus de la moitié des 115 cardinaux présents étaient alors des Européens.
En moins de deux ans, ceux-ci sont passés nettement sous le seuil des 50 %, à 45 %. Ils restent toutefois prépondérants dans le choix du prochain pape, avec 57 électeurs sur un total de 125.
Les autres continents font à peu près jeu égal, avec 21 électeurs d’Amérique latine et Caraïbes (Mexique compris), 15 d’Amérique du Nord, 17 d’Asie-Océanie et 15 d’Afrique. » (Extrait d’un article de Sébastien Maillard La Croix du 14 février 2015)
L’Église est donc bien en marche. Prions pour que le Pape François puisse mener à bien, avec ses frères évêques, la mission que le Seigneur lui a confié ! Prions aussi pour que chacun, à notre niveau, entrions dans l’esprit de cette réforme pour une Eglise plus fidèle à la volonté du Seigneur !
La Vie par ici
La semaine passée fut marquée par un petit séjour à Lomé pour diverses courses et surtout pour accueillir le père Sébastien Antoni, a.a. venu donner une session sur la liturgie aux postulants et novices assomptionnistes et orantes. La session a bien débuté ce vendredi et se poursuivra la semaine à venir. Nous souhaitons donc une bonne session à chacun et une belle immersion en terre togolaise au père Sébastien !
Sur ces quelques nouvelles et réflexions, bonne semaine à chacune et chacun et bonne entrée en carême : ce temps favorable pour revenir à l’essentiel !