Les béatitudes : au cœur de l’Évangile !
1er novembre 2015, Toussaint, année B, Mt 5,1-12a /
Nous fêtons aujourd’hui la Toussaint. Mais, au fait, à quoi mesure-t-on la sainteté d’une personne ? À son zèle, à sa perfection, à son attitude durant la prière ? Pas vraiment, non ! Car la liturgie de ce jour nous indique l’instrument approprié : la sainteté se mesure à l’aide d’une échelle toute simple et redoutable, celle des Béatitudes ! Ce n’est pas pour rien qu’on parle des Bienheureux, ne sont-ce pas ceux qui ont vécu les béatitudes, ou plutôt La béatitude en ses huit aspects complémentaires ? Ce récit évangélique peut toujours être contemplé sous deux aspects : le premier mettant l’accent sur la consolation : « Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés » et le second mettant l’accent sur les B-attitudes, les bonnes attitudes à cultiver : « Heureux les artisans de paix ». La version de Matthieu, proposée à notre méditation, insiste plus sur le second aspect. Alors posons-nous trois questions : Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je regarde l’autre ? Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je me regarde ? Avec quelle échelle de valeurs Dieu me regarde-t-il ?
Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je regarde l’autre ?
Qu’est-ce qui suscite, chez moi, l’appréciation d’une personne ? Sa beauté physique ? Sa prestance ? Son intelligence ? Sa force ? Son courage ? Interrogeons l’échelle des béatitudes : elle nous parle de pauvreté de cœur, de sensibilité (ceux qui savent pleurer), de douceur, de quête de justice, de miséricorde, de pureté de cœur, de travail infatigable en faveur de la paix, de persécution en raison d’engagements pour la justice. Voilà donc ce que nous devons admirer dans la vie de celles et ceux qui nous entourent. Cela ne donne pas des figures forcément très médiatiques, des gens de belle apparence, mais certainement des personnes avec des regards resplendissants d’amour.
Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je me regarde ?
Personnellement qu’est-ce que j’entends par réussir ma vie ? Une vie semblable à certaines stars : sportifs, chanteurs, acteurs –qui ne brillent d’ailleurs qu’un moment– ; une vie avec de l’argent à profusion qui risque fort de me brûler les doigts et que je n’emporterai pas dans la tombe ; une vie de plaisir et d’insouciance ? Quels sont mes modèles ? Drogba ? Adebayor ? Lady Gaga ?… ou Saint François ? Mère Térésa ? Martin Luther King ? Sans forcément dévaloriser les premiers, ce sont tout de même ces derniers qui incarnent les béatitudes… Alors pourquoi ne pas cultiver au quotidien les B-attitudes, c’est-à-dire les Bonnes attitudes : pauvreté de cœur, compassion, douceur, justice, pardon, pureté, paix, fidélité… D’ailleurs il ne s’agit pas d’en choisir une, elles vont toutes ensemble. Mais nous pouvons parler d’échelle –dans la logique de la tradition spirituelle monastique– car les différentes béatitudes nous proposent différents degrés à gravir pour grandir en sainteté. Car, par ailleurs, nous sommes tous déjà un peu saints, non ?
Avec quelle échelle de valeurs Dieu me regarde-t-il ?
« Heureux les pauvres de cœur… Heureux ceux qui pleurent… Heureux ceux qui ont faim et soif de justice… » : C’est le Seigneur qui nous dit cela ! Il porte sur chacun d’entre nous son regard d’amour et de compassion. Non, Lui ne s’arrête pas à notre réussite, à notre efficacité, à notre paraître, il ne voit que notre cœur : cœur affligé, cœur éprouvé, cœur généreux, cœur aimant, cœur compatissant… C’est aussi cela les béatitudes : le regard de Dieu qui nous relève au cœur de nos épreuves, la promesse d’une consolation, la confirmation que nous sommes sur la bonne voie quand nous faisons nôtres les B-attitudes, et l’assurance qu’il se tient à nos côtés. Cela aussi les saints l’avaient compris…
Fête de la Toussaint,
Fête des B-attitudes,
Fête de chacun d’entre nous…
Les B-attitudes…
Les béatitudes : au cœur de l’Évangile !
1er novembre 2015, Toussaint, année B, Mt 5,1-12a /
Nous fêtons aujourd’hui la Toussaint. Mais, au fait, à quoi mesure-t-on la sainteté d’une personne ? À son zèle, à sa perfection, à son attitude durant la prière ? Pas vraiment, non ! Car la liturgie de ce jour nous indique l’instrument approprié : la sainteté se mesure à l’aide d’une échelle toute simple et redoutable, celle des Béatitudes ! Ce n’est pas pour rien qu’on parle des Bienheureux, ne sont-ce pas ceux qui ont vécu les béatitudes, ou plutôt La béatitude en ses huit aspects complémentaires ? Ce récit évangélique peut toujours être contemplé sous deux aspects : le premier mettant l’accent sur la consolation : « Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés » et le second mettant l’accent sur les B-attitudes, les bonnes attitudes à cultiver : « Heureux les artisans de paix ». La version de Matthieu, proposée à notre méditation, insiste plus sur le second aspect. Alors posons-nous trois questions : Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je regarde l’autre ? Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je me regarde ? Avec quelle échelle de valeurs Dieu me regarde-t-il ?
Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je regarde l’autre ?
Qu’est-ce qui suscite, chez moi, l’appréciation d’une personne ? Sa beauté physique ? Sa prestance ? Son intelligence ? Sa force ? Son courage ? Interrogeons l’échelle des béatitudes : elle nous parle de pauvreté de cœur, de sensibilité (ceux qui savent pleurer), de douceur, de quête de justice, de miséricorde, de pureté de cœur, de travail infatigable en faveur de la paix, de persécution en raison d’engagements pour la justice. Voilà donc ce que nous devons admirer dans la vie de celles et ceux qui nous entourent. Cela ne donne pas des figures forcément très médiatiques, des gens de belle apparence, mais certainement des personnes avec des regards resplendissants d’amour.
Avec quelle échelle de valeurs est-ce que je me regarde ?
Personnellement qu’est-ce que j’entends par réussir ma vie ? Une vie semblable à certaines stars : sportifs, chanteurs, acteurs –qui ne brillent d’ailleurs qu’un moment– ; une vie avec de l’argent à profusion qui risque fort de me brûler les doigts et que je n’emporterai pas dans la tombe ; une vie de plaisir et d’insouciance ? Quels sont mes modèles ? Drogba ? Adebayor ? Lady Gaga ?… ou Saint François ? Mère Térésa ? Martin Luther King ? Sans forcément dévaloriser les premiers, ce sont tout de même ces derniers qui incarnent les béatitudes… Alors pourquoi ne pas cultiver au quotidien les B-attitudes, c’est-à-dire les Bonnes attitudes : pauvreté de cœur, compassion, douceur, justice, pardon, pureté, paix, fidélité… D’ailleurs il ne s’agit pas d’en choisir une, elles vont toutes ensemble. Mais nous pouvons parler d’échelle –dans la logique de la tradition spirituelle monastique– car les différentes béatitudes nous proposent différents degrés à gravir pour grandir en sainteté. Car, par ailleurs, nous sommes tous déjà un peu saints, non ?
Avec quelle échelle de valeurs Dieu me regarde-t-il ?
« Heureux les pauvres de cœur… Heureux ceux qui pleurent… Heureux ceux qui ont faim et soif de justice… » : C’est le Seigneur qui nous dit cela ! Il porte sur chacun d’entre nous son regard d’amour et de compassion. Non, Lui ne s’arrête pas à notre réussite, à notre efficacité, à notre paraître, il ne voit que notre cœur : cœur affligé, cœur éprouvé, cœur généreux, cœur aimant, cœur compatissant… C’est aussi cela les béatitudes : le regard de Dieu qui nous relève au cœur de nos épreuves, la promesse d’une consolation, la confirmation que nous sommes sur la bonne voie quand nous faisons nôtres les B-attitudes, et l’assurance qu’il se tient à nos côtés. Cela aussi les saints l’avaient compris…
Fête de la Toussaint,
Fête des B-attitudes,
Fête de chacun d’entre nous…